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6 mois ferme pour insultes et voies de fait sur des gendarmes

En détention provisoire depuis le 30 août, un homme de 35 ans était jugé ce lundi pour ivresse publique, violence envers une infirmière aux urgences et outrage et rébellion envers des gendarmes. Les faits se sont déroulés dans la soirée du samedi 24 août au CHPF.

Tout a commencé aux abords de la stèle à Faa’a. Lors d’une patrouille, les gendarmes étaient alertés sur une bagarre impliquant un individu passablement alcoolisé.

Les gendarmes interpellent l’homme dans une servitude non loin de son domicile. Celui-ci empeste l’alcool, tient des propos incohérents et a l’arcade sourcilière ouverte. Les forces de l’ordre, vu sa blessure, décident de le faire soigner aux urgences du CHPF avant de le mener en cellule de dégrisement.

C’est arrivé à l’hôpital, que sans que l’on sache pourquoi,  l’homme ne contrôle plus ses nerfs. Alors que les gendarmes le faisaient descendre du véhicule, il donne un coup de pied, puis des coups de tête dans la portière. Les gendarmes s’efforcent de le maîtriser, mais lui tente d’asséner deux coups de tête à l’un d’entre eux, tout en les traitant de «taioro, eure » le tout agrémenté de  « sales farani, rentrez chez vous.»

Tant bien que mal, les forces de l’ordre traînent le récalcitrant dans la salle de soins, et là, il s’en prend  à l’infirmière chargée de l’examiner. Alors qu’elle se penchait pour regarder sa blessure, il lui écrase violemment le pied. De retour à la gendarmerie, il a fallu employer la force pour le faire rentrer en cellule de dégrisement.

Jugé ce lundi, l’homme se présente à la barre profil bas. À la question du juge, « qu’aviez-vous bu pour être dans cet état ? », il répond, «un litre de rhum et des bières. Mais si les gendarmes m’avaient laissé rentrer chez moi, ce ne serait pas arrivé. » Regard étonné du juge.

« Et que pensez vous de votre comportement ? ». Penaud, « Je m’excuse. C’est pas joli ce que j’ai fait, c’est l’alcool. J’avais arrêté de boire pendant 7 mois, j’ai signé la croix bleue, car quand je bois je suis violent. »

« Ce n’est pas avec l’alcool que cette personne à un problème. Sa problématique c’est la violence. »

Des faits de violence, son casier judiciaire en est rempli. De 2003 à 2016, ce ne sont que des violences conjugales ou sur ascendant. Il a d’ailleurs purgé deux peines de prison à Nuutania pour ces faits.

C’est ce que la procureure a retenu dans son réquisitoire. « Ce n’est pas avec l’alcool que cette personne à un problème. Sa problématique c’est la violence. Quant au fait que les gendarmes l’aient interpellé, c’était pour son bien. Il avait une plaie à la tête et était dans un tel état d’ivresse qu’il aurait pu tomber dans un caniveau et pourquoi pas, décéder. Qu’aurait-on dit sur les gendarmes si c’était arrivé ? »

Elle a requis un an de prison dont six mois avec sursis et 15 000 Fcfp d’amende avec mandat de dépôt et obligation de soins.

L’avocat de la défense, a admis que son client n’avait pas eu un comportement intelligent, mais que celui-ci, « s’était fait rosser par des gens à la stèle et qu’il était très en colère. J’entends bien qu’il se fasse sanctionner, et je demande du sursis et une mise à l’épreuve. »

Le tribunal a suivi les réquisitions de la procureure de la République et l’a condamné à un an de prison dont six mois avec sursis et 15 000 Fcfp d’amende  pour ivresse sur la voie publique , son maintien en détention et obligation de soins.

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