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À Technival, « ce qui importe, c’est le redémarrage de l’activité »

L’enquête est toujours en cours, pour déterminer les causes de l’incendie qui a ravagé une partie des locaux de Technival jeudi soir à Tipaerui. La direction assure avoir mis en place un plan d’action le soir même, pour limiter la pollution. Tous les salariés ont conservé leur emploi et ont « bon espoir de repartir très rapidement »

« Il y a zéro chômage technique dans l’entreprise ! Ce n’est pas notre politique. » Quatre jours après le spectaculaire incendie qui a détruit une partie de ses locaux, le directeur général de Technival Cyrille Bachelery affiche un esprit combatif. La société spécialisée dans la collecte, le conditionnement, le traitement et la valorisation des déchets a certes perdu des bureaux de son siège social, et une partie de ses services de traitement, où travaillaient vingt salariés, mais elle encaisse le coup et a « bon espoir de repartir très rapidement ».

« On pense aux conséquences pour la Polynésie »

Pour le moment, impossible d’accéder au site, puisque les investigations des enquêteurs se poursuivent, la piste de l’incendie criminel n’étant pas totalement écartée. « On collabore, ça suit son cours », poursuit le directeur. Une fois ce volet terminé, il sera temps de procéder au traitement du site et à sa déconstruction. En attendant, l’entreprise cherche déjà un nouveau hangar. « La perte, c’est la perte », elle n’est d’ailleurs pas chiffrée pour le moment, « mais ce qui importe c’est le redémarrage de l’activité, tout le monde travaille d’arrache-pied, on est vraiment dans l’action car on pense aux conséquences pour la Polynésie ».

Car Technival se sait être un acteur majeur du traitement des déchets dangereux, dit « spéciaux », ceux qui présentent un risque pour les personnes, leur santé et l’environnement. La société est notamment la seule du pays à être agréée pour la collecte et le traitement des déchets à risques infectieux générés par les professionnels de santé. Elle gère aussi l’exportation de nombreux déchets ne disposant pas de filière de traitement localement, comme les pesticides, les huiles usagées ou les filtres moteurs.

De la pollution ? « Les anguilles sont toujours là »

Les explosions entendues jeudi soir et les fumées générées ont ainsi fait craindre le pire pour l’environnement. Et notamment pour la rivière Tipaerui, déjà éprouvée par de nombreux épisodes de pollution, liés aux industries de la vallée. Rappelant les certifications – ISO 14001, ISO 9001 – la classification ICPE et son agrément pour le traitement des déchets, Cyrille Bachelery explique qu’un « plan d’action a été mis en place très rapidement pour faire barrage à la pollution ». Le directeur salue la mobilisation d’une « trentaine de salariés » de Technival mais aussi d’autres entreprises du groupe (TSP, Enviropol), dès la nuit du sinistre « pour pomper l’eau et obturer le réseau d’eau pluviales ». Il reste dans l’attente des résultats des analyses effectuées, par la DIREN d’une part, et par l’entreprise elle-même. Et donne pour preuve d’impact limité,  » nos anguilles qui sont toujours dans la rivière. Dès le lendemain de l’incendie, elles étaient en train de titiller les agents de la DIREN ».

Les discussions se poursuivent aussi avec les assurances, « elles se passent bien car elles discutent avec une société qui a des normes et des procédures », rappelle Cyrille Bachelery. En attendant des jours meilleurs, l’entreprise poursuit d’autres volets de son activité, et notamment celle liée au compost. On peut ainsi voir une partie des salariés, tout sourire, du côté de la foire agricole.

 

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