ACTUS LOCALES Accueil timide pour le vaccin Janssen à la présidence Charlie Réné 2021-05-13 13 Mai 2021 Charlie Réné Un peu moins de 400 personnes se sont rendu au vaccinodrome organisé à la présidence ce jeudi, qui proposait surtout le vaccin monodose Janssen / Johnson & Johnson. Le ministre de la Santé, Jacques Raynal, veut renforcer l’information scientifique autour de la vaccination. Beaucoup de chaises vides sous le grand chapiteau de la présidence ce jeudi. Certes, 391 personnes ont fait un détour par le vaccinodrome en ce jour férié. Mais vu les effectifs déployés par le Pays, les injections auraient pu être bien plus nombreuses si les volontaires avaient été au rendez-vous. Essoufflement de la campagne ? Pas du tout, répondent les responsables de la direction de la Santé. Certains vaccinodromes, comme celui organisé à Bora Bora le weekend dernier ont été décevants, mais les centres de vaccination continuent de marcher : plus de 9500 doses ont été administrées la semaine dernière, légèrement plus que la semaine précédente. Et en comptant les injections du jour, ce sont plus de 51000 Polynésiens (près de 26% des adultes du fenua) qui ont commencé leur vaccination dont 33000 qui l’ont terminé. Si la foule était éparse à plusieurs moment de la journée, le centre a été bien fréquenté en milieu de matinée. Effort d’information Pour beaucoup, la timidité des volontaires pourrait être liée au au type de vaccin. Malgré quelques doses de Pfizer disponibles, notamment pour les secondes injections, c’était le sérum étiqueté Janssen, la filiale européenne du laboratoire américain Johnson & Johnson, qui était proposé à la Présidence. Un vaccin monodose, qui a attiré ceux qui souhaitaient « sauter le pas » rapidement. « Comme ça c’est fait », sourit Mélinda Bodin, un temps réticente à l’injection, et qui a « pris le temps d’attendre et de s’informer » avant de venir, en famille, recevoir son injection. La présidente de l’association du tourisme authentique de Polynésie encourage ses pairs, dans les pensions, et les Polynésiens, à faire de même. Mais, tout en dénonçant la « désinformation » des réseaux sociaux sur les vaccins, elle s’oppose à toute « contrainte » des autorités en la matière. « Avant de dire que 70% de la vaccination doit se faire vacciner, il faut que la population sache comment, pourquoi, qu’est ce que c’est », explique-t-elle. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2021/05/VAXinodrome-melinda-bodin.wav Du côté des autorités, on ne « s’attendait pas » à une énorme foule pour ce jour férié. Certes, les premiers vaccinodromes de la présidence avaient attiré davantage de monde. Mais comme le note une responsable, le vaccin Pfizer était alors en circulation depuis de longues semaines, levant les doutes de certains. Les débats récent sur le vaccin Janssen – qui ont amené la métropole à réserver son utilisation aux plus de 55 ans – ont probablement joué. ©PresidencePF Transparence sur les effets indésirables « Le Janssen n’est pas plus méchant qu’un autre », explique pourtant Jacques Raynal. Le ministre de la Santé rappelle que « tous les effets indésirables des vaccins sont répertoriés », et publiés, en Polynésie comme ailleurs (9 millions d’injections de ce vaccin ont par exemple été réalisées aux États-Unis). Si ces effets sont fréquents pour la plupart des vaccins, ils se limitent à des douleurs au bras et, dans certains cas, « un peu plus fréquents » pour le vaccin monodose janssen que pour le double dose Pfizer, à un « état fébrile » (fièvre modérée ou fatigue) au lendemain de l’injection. Mais sur 83 000 de vaccin utilisé au fenua, seuls 14 cas de symptômes plus importants ont été repérés. « Aucune imputabilité au vaccin n’a pour l’instant été mis en évidence pour ces effets indésirables graves », précise la cellule santé. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2021/05/VAXinodrome-pharmacovigilance.wav Jacques Raynal et la direction de la Santé comptent sur le « bouche à oreille » pour lever les doutes sur le Janssen et sur une campagne de communication « scientifique » pour convaincre plus généralement les Polynésiens de l’intérêt de la vaccination. « Je ne suis pas pour une publicité extrême, comme si on obligeait les gens à venir. On a souhaité que ce vaccin ne soit pas obligatoire, explique le responsable. Mais il faut que l’on arrive à faire comprendre à la population que l’intérêt de tous, c’est qu’il y ait le maximum de personnes vaccinées pour couper complètement les chaines virales ». https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2021/05/VAXinodrome-raynal-le-bouche-à-oreille.wav Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)