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Aux JO, le ma’a local comme « carburant des aito »

Le gouvernement est bien décidé à mettre en avant les produits locaux et « l’alimentation traditionnelle » lors de l’épreuve de surf des Jeux olympiques, en juillet 2024. Pour s’assurer que les « compétiteurs, staff et spectateurs » y aient accès, il a chargé la Chambre de l’agriculture de « booster » la production locale dans les prochains mois. La CAPL pourra pour cela profiter d’un accès gratuit aux boutures, graines et plants des pépinières du Pays.  

Le « carburant de nos aito ». C’est la formule – un futur slogan ? – employée en conseil des ministres ce mercredi pour parler de « l’alimentation traditionnelle polynésienne constituée de produits locaux », issus de la pêche ou de l’agriculture. Une alimentation que le gouvernement est bien décidé à « faire découvrir » et à « mettre en valeur » à l’occasion des JO. Car l’épreuve de surf olympique, qui doit se dérouler sur le spot de Teahupo’o à la fin du mois de juillet 2024, attirera une attention « planétaire » sur le fenua, rappelle l’exécutif, et sera en même temps un vecteur de communication important au sein du pays. Il s’agit donc de s’assurer que les « compétiteurs, le staff et les spectateurs » de l’épreuve, Polynésiens y compris, puissent avoir sur leur table « une alimentation plus saine, plus nutritionnelle »… Bref, du ma’a local.

Umara, taro, manioc, produits maraichers

Pour être sûr que la production soit au rendez-vous de l’événement, le conseil des ministres a autorisé ce mercredi, « la cession gratuite de plants vivriers et de graines maraîchères » à la CAPL. La Chambre de l’agriculture pourra puiser sans payer, dans les prochains mois, dans les pépinières de la DAG, qui vendent normalement leur production aux producteurs. À la chambre, ensuite, de former un réseau d’agriculteurs partenaires des JO, d’obtenir de leur part la mobilisation de foncier supplémentaire, et de distribuer, là encore gratuitement, les semences et boutures. « On s’y prend en avance, mais c’est parce que c’est un vrai challenge, explique Marc Fabresse, secrétaire général par intérim de la CAPL. En juillet prochain, on sera dans la bonne saison pour pas mal de productions maraîchères et vivrières, mais il faudra commencer à planter en fin d’année ». La chambre, qui n’en est qu’aux « prémices » du projet, mais qui a « commencé à se préparer », compte notamment profiter de ce programme pour « booster », au long terme, la production de patates douces, manioc et taro. Et il ne s’agit pas que de distribuer les plants : « On accompagne les professionnels toute l’année, on connaît leurs besoins, on va parler du matériel de transport, du stockage… », reprend le secrétaire général. Les producteurs choisis, eux, devront prendre des engagements de production pour la période des JO.

Le « carburant », espère la chambre, ne servira pas qu’aux aito : « ce qu’on aimerait, comme le gouvernement, c’est lancer une dynamique à l’échelle de la Polynésie ». Un cap qui sera probablement discuté ce jeudi lors de la pose de la première pierre du troisième bâtiment de l’Agropol de Papara. Un centre de recherche, d’innovation, et de valorisation de l’agriculture qui aura son rôle à jouer dans cette « dynamique ».

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