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Chômage, croissance : l’Insee pessimiste pour la fin de l’année

02.10-Croissance-Bercy-1280PRÉVISIONS – Sans donner de prévision pour 2015, l’Insee a notamment baissé jeudi sa prévision de croissance moyenne en France en 2014 à 0,4%.

Croissance revue à la baisse. L’Insee a baissé jeudi sa prévision de croissance 2014 à 0,4% contre 0,7% jusqu’ici et prévenu que le Produit intérieur brut ne devrait progresser que de 0,1% au troisième comme au quatrième trimestre. Sans donner de prévision pour 2015, car il ne s’aventure jamais aussi loin, l’Institut national de la statistique et des études économiques a toutefois indiqué que la France entamerait l’année sans filet, avec un « acquis », c’est-à-dire une réserve de croissance, de 0,1%.

L’acquis de croissance désigne ce que serait la croissance moyenne l’an prochain en France si l’économie stagnait sur chacun des quatre trimestres de 2015. S’il est presque nul, cela signifie que la conjoncture n’a pas de tremplin. La croissance l’an prochain est la grande inconnue du budget 2015, qui a été présenté mercredi et qui est basé sur une hypothèse de 1%, jugée « optimiste » par le Haut conseil des finances publiques, organe indépendant de contrôle.

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Hausse du chômage attendue d’ici la fin de l’année. Le taux de chômage devrait augmenter de 0,2 point en métropole (9,9%) et de 0,1 point avec l’outre-mer (10,3%) d’ici à la fin de l’année, selon des prévisions de l’Insee publiées jeudi, plus pessimistes que les précédentes. L’Institut de la statistique tablait en juin sur des taux de 9,8% en métropole et de 10,2% avec l’outre-mer. Le ministre du Travail, François Rebsamen, s’est fixé l’objectif de maintenir ce taux sous la barre des 10% en métropole en 2014.

Une France au ralenti. Dans le détail, l’Institut a dressé le portrait d’une France au ralenti. Les ménages épargnent davantage (le taux d’épargne est prévu à 15,6% en 2014, contre 15,1% en 2013) et consomment à peine plus (+0,1% en 2014). Par ailleurs leurs investissements, c’est-à-dire essentiellement les achats de logements, s’effondrent: -7,4% attendus cette année, une baisse deux fois plus forte qu’en 2013, et un retour aux niveaux de 1998.

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Vladimir Passeron, chef du département de la conjoncture à l’Insee, a jugé lors d’une conférence de presse que la France se trouvait dans un « régime de croissance extrêmement bas », avec un taux de croissance de seulement 0,1% par trimestre en moyenne depuis le printemps 2011.

Source : Europe1

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