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Coups de feu mortels à Taravao : 150 personnes rassemblées en soutien à la famille de la victime

Près de 150 personnes se sont mobilisées pour soutenir la famille du trentenaire mort sous les coups de feu de deux gendarmes le 4 janvier dernier. Un rassemblement pacifique qui se voulait aussi porteur d’un message aux autorités : « Il ne faut plus que ça recommence »

Dix jours après le drame de Taravao qui a coûté la vie a un homme de trente ans, l’émotion est encore palpable au fenua. Ce samedi, Bernard Roure, qui se présente comme un particulier n’ayant aucun lien avec la famille du défunt, a organisé, en concertation avec celle-ci, un rassemblement pacifique. L’ancien adjoint au maire et président de l’association A Aupuru ia Papara explique simplement qu’il fallait que quelqu’un se bouge et que si personne ne le faisait, c’était à lui de le faire.

Objectif de ce rassemblement qui a mobilisé 150 personnes dans le parking du collège de Papara, exprimer son soutien à la famille, mais aussi passer un message aux autorités. « Il ne faut plus que ça recommence, explique Bernard Roure, l’organisateur. Il faut faire des binômes de gendarmes, métropolitain et polynésien. On est en Polynésie et le gendarme polynésien qui aurait parlé à cet homme l’aurait apaisé, c’est certain. »

Parmi la foule, des amis, de la famille, mais aussi de nombreux inconnus qui se sentent concernés indirectement par ce drame qui aurait selon eux pu être évité. « Ce qui s’est passé ça touche toute la Polynésie. Il faut qu’ils comprennent qu’on n’est pas des bêtes de foire sur lesquelles on tire pour un rien. On est là en soutien à la famille et pour dire aussi que l’on n’est pas content », confie Zephyrin qui a tenu à être présent avec sa famille.

Dans les nombreux discours prononcés sur place, la question du déroulé de cette sombre matinée a été abordée à plusieurs reprises. À ce jour, la seule certitude de la famille, c’est que Heiarii Pito est bien décédé des suites des blessures par balles infligées par les gendarmes mobiles, mais pour elle trop de zones d’ombres demeurent encore. « À Taravao, beaucoup ont vu qu’une heure avant il était agressé par plusieurs personnes. Les gendarmes ont aidé ces agresseurs. Pourquoi ils expliquent juste la fin où il était agresseur ? C’est ça qu’on ne comprend pas ! » regrette le père de la victime.

L’enquête se poursuit et la famille de Heiarii Pito qui laisse derrière lui une fillette de 9 ans est bien décidée à connaitre ce qui s’est réellement passé ce mercredi 4 janvier.

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