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Derniers préparatifs avant le démantèlement du navire échoué à Arutua

Les équipes de Koole Contractors sur une autre épave, en Lybie. ©KOOLE

Arrivés il y a quelques jours à Papeete, le remorqueur Koole 35 et sa barge à grue partiront demain vers Arutua. Sur place, l’équipe spécialisée procèdera au démantèlement du Shen Gang Shun 1, échoué à Arutua depuis mars 2020. Une opération de 5 semaines à plus de 360 millions de francs qui doit être menée sous haute sécurité, assure le vice-président Jean-Christophe Bouissou. 

Une dizaine de membres d’équipage, un remorqueur surpuissant, une grande barge équipée d’une grue, et un navire de 400 tonnes à enlever du platier… L’opération de déséchouement du Shen Gang Shun 1, navire chinois échoué à Arutua depuis mars 2020, va être lancée ce jeudi, avec le départ vers les Tuamotu du navire et des équipes de Koole Contractors. Ce prestataire spécialisé hollandais a été choisi par le gouvernement pour mener cette mission, pour l’instant chiffrée à 363 millions de francs. Son remorqueur et sa barge partis des Caraïbes et passés par le canal de Panama sont arrivés samedi dernier à Papeete, et les derniers préparatifs étaient en cours, à bord, ce mercredi. La société a déjà procédé à de nombreuses opérations de ce type, mais la configuration du site, à Arutua, et les exigences environnementales qui l’entourent, rende l’opération complexe. Le vice-président Jean-Christophe Bouissou, assure que le prestataire prendra « toutes les mesures de sécurité nécessaire » pour la mener en limitant les impacts sur le récif.

Encore des hydrocarbures à bord

Première phase : une inspection pour identifier les meubles, objets, ustensiles et machines qui peuvent encore être retirés du navire de pêche. Il s’agira aussi de faire un point sur les « gaz de putréfaction » qui ont dû s’accumuler sur place du fait du poisson non déchargé, et surtout sur les réserves de carburants encore à bord, dans les cales ou les cloisons du bateau chinois. Un barrage anti-pollution doit aussi être installé autour de la zone pour retenir les éléments matériels ou liquide qui pourraient s’échapper du Shen Gang Shun lors de sa découpe.

Car le navire sera découpé en 5 à 8 morceaux avant d’être de nouveau mis en pièces sur la barge et évacués par la mer. L’opération doit durer un peu plus d’un mois. Coût total : 363 millions de franc d’après le gouvernement qui prend ces dépenses en charge, en attendant que l’armateur du navire le rembourse. Car si les décisions de justice sont claires sur la responsabilité de l’armateur et de l’opérateur du Shen Gang Shun 1, « récupérer l’argent, c’est une autre histoire », explique le vice-président. Il compte tout de même sur les services juridiques du gouvernement, « habitués à travailler à l’international », pour recouvrer ces sommes, ainsi que les amendes et dommages-intérêts prononcés par le tribunal. « S’il faut s’adresser directement aux autorités politiques et administratives du pays d’origine (en l’occurrence, la Chine), nous le ferons », affirme Jean-Christophe Bouissou.

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