ACTUS LOCALES

D’Jal : « Faire rire, c’est un cadeau de la vie »

L’humoriste D’Jal sera sur la scène du Grand théâtre de la Maison de la culture le 8 avril avec son spectacle À Coeur ouvert. Le grand public l’avait découvert dans la pépinière du Jamel Comedy Club, et son sketch Les Portugais a fait de lui une star qui remplit les salles de spectacles en France et à l’étranger. Toujours aussi drôle, toujours champion des accents, toujours défenseur de la mixité, il se révèle également touchant lorsqu’il évoque des choses plus graves dans ce spectacle plus personnel. Radio1 a pu lui parler alors qu’il prépare son voyage à Tahiti et Nouméa. « Je sais que je vais mettre le feu, c’est sûr et certain », promet l’artiste.

Si vous deviez vite résumer votre parcours, que diriez-vous ?

Je demande toujours au Bon Dieu de me faire rencontrer de bonnes et belles personnes, et j’ai été gâté.  La rencontre avec un mec qui s’appelle Jamel Debbouze et qui me propose de faire sa première partie. Il y a les rencontres avec les handicapés, les myopathes, qui ont changé ma vie. Après, il y a beaucoup, beaucoup de travail.

Que feriez-vous aujourd’hui si vous n’étiez pas devenu humoriste?

Ah, c’est la question que je me pose parfois moi aussi ! Je pense que j’aurais été extrêmement malheureux parce que j’aime faire rire. J’ai envie de profiter de la vie, peut-être que j’aurais voulu travailler à l’étranger, j’ai toujours rêvé de travailler loin de la France. C’est un cadeau de la vie de pouvoir faire rire, et c’est un cadeau que je dois rendre aussi au public qui vient me voir.

Justement, vous allez donner votre spectacle à Papeete et à Nouméa. C’est votre premier voyage en Océanie ?

Oui, aussi loin, c’est la première fois. Ça fait quelques années que je dois venir, mais ça n’avait pas pu se faire, donc là je suis excité parce que c’est un nouveau challenge, et comme je sais m’adapter, je sais que je vais mettre le feu, c’est sûr et certain. Pour moi découvrir des peuples et des gens nouveaux, c’est excitant, c’est pour ça que j’ai beaucoup joué à l’étranger, au Maghreb, en Afrique, au Moyen-Orient, aux États-Unis, partout, et à chaque fois ce sont de vrais défis. Je travaille beaucoup avant, à La Réunion les gens étaient étonnés que je sache beaucoup de choses sur eux. J’ai envie de bien faire, et quand je suis bien accueilli et que ça se passe bien j’a toujours envie de revenir, alors vous imaginez bien que je vais tout faire pour que les Tahitiens et les Calédoniens me réclament !

Parlez-nous un peu de cet engagement personnel.

J’ai beaucoup suivi des enfants malades dans des hôpitaux, accompagné plusieurs associations à l’étranger. Ça a toujours été comme ça, c’est un hommage que je rends à mes parents. Mes amis me disaient, c’est formidable chez toi, il y a toujours une chambre pour les autres. Et c’est vrai qu’il y avait toujours des gens chez nous, une Antillaise, une Kabyle, un Portugais… Ma mère me disait que c’était des gens de la famille, mes parents avaient le cœur sur la main, ils ont toujours été très accueillants, et c’est le plus bel héritage qu’ils m’ont laissé.

C’est comme ça que vous avez appris à imiter les accents des gens ?

Oui, moi mon quartier, c’était les Nations Unies ! Il y avait des immigrés de partout, d’Europe, d’Afrique, d’Asie… J’ai vécu en mangeant du mafé, des nems, du bacalao, pour moi c’est une période dorée de ma vie, il n’y avait pas d’a priori sur la religion, la couleur de peau. C’est ce qui est étrange dans cette époque de réseaux sociaux, tout le monde se créée sa communauté, défend sa communauté, mais ce sont des micro-communautés qui nous divisent, alors qu’avant quand il avait un problème on se levait tous et on manifestait. C’est le paradoxe, on est plus connectés mais à la fois plus déconnectés de la réalité. Je suis un peu nostalgique, même si je ne nie pas qu’il y avait des soucis dans mon quartier, mais il y avait un esprit de convivialité.

À Cœur ouvert de D’Jal

Présenté par SA Productions

Jeudi 7 avril et vendredi 8 avril à 19h30 au Grand théâtre de la Maison de la culture

– Catégorie 3 Partie haute (rangs P à W) : 4 500 F
– Catégorie 2 Partie intermédiaire (rangs L à O) : 5 500 F
– Catégorie 1 Partie basse (rangs A à K) : 6 500 F

En vente sur www.ticketpacific.pf, dans les magasins Carrefour Faa’a, Punaauia, Arue,
Taravao et à Radio 1/Tiare FM Fare Ute (+100F/ticket acheté en ligne).
Le spectacle est soumis à la réglementation sanitaire en vigueur à la date de l’événement

 

Article précedent

Le salon de l'habitat ouvre aujourd'hui

Article suivant

Qualifications pour la Coupe du monde : les îles Salomon renversent Tahiti

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

D’Jal : « Faire rire, c’est un cadeau de la vie »