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Fritch sur le nucléaire : « La confiance des Polynésiens a bien été flouée par l’Etat »

Le président du Pays et tête de liste du Tapura aux territoriales, Edouard Fritch, a répondu mercredi dans une lettre ouverte de neuf pages au courrier de l’association 193 sur le positionnement des candidats sur le nucléaire. Il reconnaît « sa faiblesse » d’avoir cru « au dogme de la bombe propre » au début de sa carrière politique, affirme que « la confiance des Polynésiens a bien été flouée par l’Etat » mais souhaite « renouer » le « lien de confiance » avec l’Etat. Sur les demandes de 193, Edouard Fritch dit vouloir « refondre complètement » la loi Morin, faire prendre en charge les dépenses de santé liées au nucléaire par l’Etat mais n’évoque pas le référendum et reste dubitatif sur les « maladies transgénérationnelles ».

C’est un très long courrier de neuf pages que le président du Pays et leader du Tapura a envoyé mercredi soir à l’association 193, en réponse à la lettre ouverte de l’association demandant aux candidats de se positionner sur le sujet du nucléaire pour ces territoriales. Après un exhaustif rappel historique, Edouard Fritch affirme que les Polynésiens ne pouvaient « rien » faire contre la décision de l’Etat d’entreprendre les essais à Moruroa et Fangataufa. « Il est vain de vouloir aujourd’hui chercher une complicité, ne serait-ce que d’un seul d’entre nous. » Le leader du Tapura reconnaît sa « faiblesse » d’avoir cru « au dogme de la bombe propre » au début de sa carrière politique, et salue « la perspicacité de tous ceux qui se sont levés contre les essais nucléaires ».

« Le lien de confiance a été rompu »

Le leader du Tapura affirme que « le lien de confiance a été rompu » avec l’Etat et que « la confiance des Polynésiens a bien été flouée ». Mais Edouard Fritch dit vouloir aujourd’hui « renouer » ce lien « pour le bien des générations présentes et futures ». Il rappelle avoir réactivé le Coscen et remis en fonctions Bruno Barrillot. Il évoque également le travail de ses parlementaires pour la suppression du « risque négligeable » d’irradiation dans la loi Morin. Et il rappelle avoir porté dès 2007 la reconversion des sites de la Défense et la réhabilitation de Hao.

« Une refonte complète de la loi Morin »

Sur les quatre revendications précises portées par l’association 193, Edouard Fritch affirme qu’il « partage totalement » l’objectif d’une « refonte complète de la loi Morin ». Il affirme également être favorable au « remboursement des dépenses induites prises en charge par la CPS ».

En revanche, le leader du Tapura ne fait pas une seule fois référence à la demande de « référendum » de l’association 193. Et il reste très dubitatif sur la question des « maladies transgénérationnelles », après avoir pourtant demandé une étude indépendante sur le sujet en février dernier.

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