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Gilles Tautu : « Tous ceux qui sont sur la ligne de départ sont là pour les territoriales »

Gilles Tautu est candidat aux élections législatives dans la troisième circonscription. ©MB/Radio1

Gilles Tautu dit avoir eu l’envie de faire de la politique il y a 20 ans. Aujourd’hui, le journaliste de Polynésie la 1ere se lance dans la course à la députation dans la troisième circonscription, sans étiquette politique. « Représentant de la société civile », il veut être « la voix du changement », et assume de préparer le terrain, dans ces législatives, pour les territoriales de 2023. 

La politique, Gilles Tautu, connu du public pour son travail de journaliste, y pense « depuis 20 ans ». Les « priorités familiales » avaient jusque-là eu raison de cette envie. Il n’a pas de formation particulière mais se satisfait d’avoir été « à l’école de la vie, au contact des gens » et au travers des quelques métiers qu’il a exercés. S’il choisit ce moment pour se lancer c’est d’abord parce que ses enfants sont devenus adultes, explique-t-il, mais aussi devant la situation qu’il observe. Aujourd’hui plus que jamais, « vu le taux d’abstention à l’élection présidentielle » il veut être porteur « d’un vrai changement pour les Polynésiens ».

Membre de la société civile

Gilles Tautu ne porte les couleurs d’aucun parti politique. « Partir en France avec une appartenance ou une couleur politique ça n’a pas marché jusqu’à maintenant, remarque-t-il. Je me porte candidat en tant que membre de la société civile, je veux avoir un dialogue avec l’État, qu’il ne me regarde pas comme un groupe, mais comme une personne qui se soucie du devenir de la Polynésie ». Il concède que sa carrière va changer également, plus question de traiter les sujets politiques en tant que journaliste, mais il estime avoir un horizon assez large pour poursuivre sa carrière en cas de défaite.

« Je ne peux pas dire avec qui j’irai »

Parmi les dossiers qu’il dit vouloir porter à l’Assemblée nationale, le nucléaire, l’océanisation des cadres, le soutien financier de l’État à la Polynésie, notamment en matière d’éducation… Il ne propose donc pas de nouvelles lois mais réclame l’application et la concrétisation de choses existantes. Par ailleurs il le dit clairement, son objectif a bien au-delà des législatives : « Tous ceux qui sont sur la ligne de départ, ils sont là pour les territoriales ». Quant à savoir où il se positionnera à ce moment là, « je ne peux pas dire avec qui j’irai, mais si dieu le veut j’irai tout seul ». Bien conscient qu’il doit quand-même réunir un certain nombre de personnes pour présenter une liste il lance un appel à la jeunesse : « ceux qui souhaitent réellement apporter un changement dans le paysage politique du Pays, allons-y, levons-nous pour notre fenua, pas pour un parti pas pour un homme. Prenons notre courage à deux mains. »

 

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1 Commentaire

  1. Hei
    27 mai 2022 à 6h44 — Répondre

    La chasse non pas aux œufs mais aux voix pour les législatives est lancée les candidats arpentent les quartiers les plus mal lotis là où la population y est la plus malléable .Ils s’y montrent pour défendre à qui mieux mieux leur programme bien vide concernant certains , bien peu innovant pour d’autres . Tous s’accordent à dire qu’il faut défendre l’emploi local . Qui considèrent-t-ils comme local (aux)? La revendication citoyenneté polynésienne, maohi très à la mode en ce moment….légitime sans doute mais telle prônée par les uns les autres, elle ne sera pas perçue comprise de la même façon par les Polynésiens de souche. C’est comme ça. Qu’on apprenne le tahitien, qu’on le comprenne ou le baragouine pardonnez-moi le terme ne fera pas de nous de nos enfants dont ce n’est pas la langue maternelle des taata tahiti dans sa globalité. C’est d’autant plus flagrant quand on n’est pas trop bronzé, qu’on ne roule pas les R…Le racisme monte , se montre et il n’y a plus aucune honte à le dévoiler .La faute à qui, à quoi? Peut-être à une société dans laquelle trop d’injustices sociales perdurent, la faute aussi à ces barrières entre politiques et population qui ne s’abaissent que pour un temps… en période électorale…Et ensuite chacun retourne dans ses 22 mètres.

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