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Heiva i Tahiti : le mana par « Ia ora te hura »

Ia ora te hura en backstage de l’esplanade de To’ata lors de sa répétition générale. ©MB/Radio1

À quelques jours de la première soirée du Heiva i Tahiti 2022, Ia ora te hura est le premier groupe à avoir mené sa répétition générale ce lundi sous les yeux du jury. Si le souci de la performance est présent, c’est avant tout « une belle expérience humaine » que veut offrir Poerani Germain aux membres du groupe créé en 2018 dont près d’un tiers participent à la compétition pour la première fois. Ils présentent un spectacle nommé « Mana, te iho o te ora » ou « Mana, l’essence de la vie »  écrit par Teura Camelia Marakai. 

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Le Heiva i Tahiti débute dans quelques jours. La compétition annuelle de chant, de danse et de musique traditionnelle fait son retour cette année avec 9 groupes inscrits en chant et 9 groupes en danse. Depuis ce lundi ils passent chacun leur tour en audition avec le jury et investissent la scène de To’ata pour une répétition générale et les réglages techniques avant les soirées de concours qui débutent le vendredi 1er juillet.

Pour la première fois au Heiva i Tahiti, Poerani Germain participe avec sa troupe « Ia ora te hura » créée en 2018 pour le Hura Tapairu, ici en catégorie Hura ava tau – aucune distinction au Heiva i Tahiti encore acquise. Ils avaient alors été récompensés de plusieurs prix : 2e prix aparima – chant dansé -, prix de la meilleurs composition mélodique, 3e prix pahu nui pour l’orchestre. Les 96 danseurs et 24 musiciens de Ia ora te hura étaient les premiers de leur catégorie ce lundi à fouler les planches de To’ata avec élégance et sobriété. Dans les rangs, Poerani Germain qui dirige l’équipe depuis ses débuts en 2018 danse également, pour son plus grand bonheur. Son bilan de cette préparation au Heiva est positif : « c’est beaucoup de travail » estime la jeune chef de troupe, mais elle se dit surtout « contente de s’être lancée et d’avoir réalisé ce  challenge ». L’exigence se double d’une certaine empathie pour les danseurs qui « ont le spectacle entre leurs mains » à présent.

Poerani Germain, danseuse passionnée devenue chorégraphe  

Elle a fait ses classes avec Makau Foster avant de devenir chorégraphe de la troupe professionnelle Tamariki Poerani aux côtés de Makau et de Kohai. C’est à l’occasion d’un Hura Tapairu qu’elle a créé Ia ora te hura en 2018 avec une amie avant de diriger la troupe seule. Professeur de SVT et maman, elle danse et fait danser, en famille, avec le souci à la fois de la performance et d’une « belle expérience humaine », sans manque de respect.

Le thème : Mana, te iho o te ora – l’essence de la vie

La prestation de Ia ora te hura aura lieu le 7 juillet, en première partie de la soirée juste avant Tamariki Rapa et Te Pape ora no Paofai en chant puis Tamariki Poerani en catégorie Hura tau. Poerani Germain a souhaité aborder « un thème abstrait, pas une histoire », et a choisi de parler du mana – le pouvoir. Un travail prévu pour le Hura tapairu 2020 qui a été compromis par la pandémie et annulé. « Mana te iho o te ora », ou l’essence de la vie, a été écrit par Teura Camelia Marakai. La démarche adoptée est de présenter « différents moments de notre vie, aux temps anciens ou dans la vie actuelle de tous les jours. Il n’y a pas une réponse mais des éléments de réponse qui sont donnés ». Poerani Germain a donc conçu les chorégraphies des femmes tandis que Taero Jamet dirige les hommes. Ils sont assistés depuis plusieurs mois de répétiteurs : Vaitea, Terehe, Tiatia, Jonahan et Ben. L’orchestre hors pair, « One noa tatou » est dirigé par Tamatea Teraa et les chants ont été composés par le compagnon de Poerani, Teiva Viaris. Enfin, l’une des parties décisives du spectacle est portée par une nouvelle entreprise : Mana Fact’ori réalise les costumes de la troupe de 96 danseurs et danseuses. Parmi eux, quelques uns ne vivent pas au fenua : ils viennent du Japon, de Lituanie, d’Espagne ou de New-York pour vivre un Heiva i Tahiti.

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