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Henri Brillant publie sa lettre d’amour au Fifo

©CP/Radio1

Un livre pas comme les autres d’un auteur pas comme les autres, c’est Fifo Blues de Henri Brillant. Cet ancien athlète et professeur d’anglais livre ses analyses sur de nombreux documentaires présentés ces dernières années au Fifo, mais aussi des textes et des poèmes plus personnels.

Fifo Blues, c’est le titre du livre très personnel que Henri Brillant publie cette semaine aux éditions ‘Api Tahiti. Le livre est éclectique, et donne ainsi un aperçu des intérêts variés de cet heureux possesseur d’une bibliothèque de plus de 6 000 ouvrages : « Il y a de l’autobiographie, de l’ethnologie, il y a de la poésie, il y a de la littérature… ». Le corps de l’ouvrage est composé des analyses des films vus au Fifo de 2014 à 2018, mais le lecteur y trouvera aussi un poème aux oiseaux endémiques de Polynésie, ou encore un hommage aux amis et aux animaux qui ont peuplé sa vie.

Henri Brillant, né à Paofai, a été champion de Polynésie du 400 mètre haies dans sa jeunesse. Attiré par la philosophie qui, lui dit-on, offre peu de débouchés, il obtiendra un doctorat d’anglais,  de Dijon à Montpellier en passant par Aix-en-Provence, non sans faire un détour par Londres et l’explosion punk de la fin des années 70. Il se revendique comme bouddhiste depuis la fin des années 80. Il a enseigné en France jusqu’en 2013, avant de rentrer en Polynésie terminer sa carrière et d’y prendre sa retraite.

C’est à ce moment-là qu’il découvre le Fifo et devient un « voyageur immobile » : « Je connaissais pas, on ne bouge pas du fauteuil et on découvre tout le Pacifique, c’est génial. Les documentaires sont d’un niveau incroyable, et en plus ça parle du réel. Et toutes les problématiques du Pacifique se rejoignent, en fait. » Il est admiratif de l’offre culturelle en Polynésie, mais voudrait que plus de Polynésiens en profitent.

Et Henri continue de militer pour la lecture : « Il faut que les parents lisent plus ! Je pense qu’un projet politique intéressant serait de mettre une bibliothèque dans chaque commune. Même un fare potee, ce n’est pas la peine de mettre des milliards dedans ! À la Croix Rouge, pour 100 Francs on a trois bouquins ! Et puis il y a les livres gratuits de Polynélivres, c’est un bon moyen d’avoir accès à la lecture.»

Henri Brillant ne va pas s’arrêter là, car il a sur son bureau d’autres ouvrages en préparation  :

Un auteur à découvrir, à la fois érudit et malicieux, embrassant sans complexe ses deux cultures, un esprit libre à l’image de l’athlète qu’il était, se propulsant par-dessus les obstacles pour continuer sa course. Henri Brillant dédicacera son livre samedi 22 février de 9  heures à midi à la librairie Odyssey.

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2 Commentaires

  1. Teriivaea
    20 février 2020 à 5h34 — Répondre

    Une bibliothèque dans chaque commune. Voilà bien un projet politique intéressant. En Nouvelle Zélande, il y a de spacieuses bibliothèques publiques même dans les communes ou quartiers de grandes villes défavorisés où la population d’origine Maori ou polynésienne insulaire est très présente et cela fait toute la différence avec chez nous.

  2. TAADI ABDESLAM
    27 mars 2020 à 10h29 — Répondre

    Bravo M. Brillant. Je garde encore le souvenir d’un esprit vif et curieux de tout quand on était étudiants en DEA à Montpellier.

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