ACTUS LOCALESÉCONOMIE Innovation, prêts aux entreprises et réforme fiscale… Moetai Brotherson parle économie à Paris La rédaction 2024-01-28 28 Jan 2024 La rédaction Le Président du pays a rencontré, ces derniers jours, le cabinet du ministre national de l’Économie Bruno Lemaire ainsi que les représentants de BPIFrance. Il assure avoir « sécuriser » des fonds nationaux pour le financement des entreprises polynésiennes, notamment celles qui cherchent à innover. Et en a profité pour échanger avec des experts de l’État ou du privé sur la réforme fiscale locale annoncée pour cette année et sur de « nouvelles stratégies d’attraction de capitaux ». Les visites s’enchainent en métropole pour Moetai Brotherson, qui doit rentrer au fenua ce lundi. Après avoir parlé surf, jeux et éducation avec Amélie Oudéa-Castera, desserte maritime avec des spécialistes du secteur, audiovisuel avec le Centre national du cinéma ou le jeune réalisateur Heiremu Pinson, ou encore formation et gastronomie avec le chef Thierry Marx, le président du Pays a eu plusieurs occasions de parler d’économie, en fin de semaine. D’abord avec les responsables de BPIFrance, agence nationale spécialisée dans l’accompagnement des entreprises, qui a notamment été chargée par l’État de la mise en œuvre des Programmes d’investissement d’avenir, dont la quatrième phase est dotée de 2400 milliards de francs. Des « PIA 4 » qui ont déjà profité, par exemple, à l’UPF et son programme Narua, destiné à renouveler l’offre de formation avec de nouvelles collaborations dans le privé et dans le Pacifique. Le programme devrait aussi profiter, à terme à des entreprises du fenua, explique la présidence dans un communiqué. Fonds pour l’innovation, et prêts aux entreprises 513 millions de francs doivent ainsi être consacrés à « l’émergence d’entreprises polynésiennes à potentiel de rayonnement national ou international », à « l’amélioration de la compétitivité dans les secteurs stratégiques » au travers de « moyens de production de pointe » et de »R&D » ou encore à « élargir les programmes de formation professionnelle, afin de doter la main-d’œuvre locale des compétences requises pour perpétuer l’innovation ». « Dès 2024, l’État prévoit de doubler sa participation financière en faveur de l’innovation en Outre-mer, souligne le Pays dans ce communiqué. Ce changement signifie que pour chaque euro investi par la Polynésie française, l’État contribuera avec deux euros, renforçant ainsi considérablement le soutien aux entreprises ». Pas de précision, pour l’instant, sur le conditions et le véhicule de ces investissements supplémentaires de l’État. Moetai Brotherson et BPIFrance ont aussi discuté de l’application en Polynésie des « prêts sur dotation », emprunts flexibles pouvant aller jusqu’à 12 millions de francs qui s’adressent notamment aux entreprises ayant du mal à se financer sur le marché traditionnel. « Dans le cadre du PIA 4, comme du prêt sur dotation, le Président Brotherson et son gouvernement détermineront les thématiques prioritaires pour l’attribution des financements » précise le communiqué. La mise en œuvre de ces deux dispositifs nécessitera tout de même des discussions plus précise avec le délégué de BPIFrance dans le Pacifique, qui est basé à Nouméa. Une Polynésienne passée par Harvard pour parler investissements Le président du Pays s’est aussi entretenu avec le directeur et des membres du cabinet du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique Bruno Le Maire. L’occasion d’évoquer l’importante réforme fiscale locale promise par son gouvernement pour l’année 2024 et l’assistance que pourrait apporter l’État dans ce grand chantier. Enfin, le chef de l’exécutif s’est entretenu avec l’entrepreneuse et spécialiste de la finance Stéphanie Mareva Failloux. Avec cette native du fenua passée par Harvard, qui est entre autres à la tête de la compagnie de conseil DSI Outremer, il a pu discuter de nouvelles stratégies « pour attirer d’autres capitaux dans des secteurs clés pour la Polynésie française ». Des discussions qui auraient souligné l’importance de mener des réformes de fonds en matière d’économie et, justement, de fiscalité. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)