ACTUS LOCALESCOMMUNES

La chambre territoriale des comptes rappelle la commune de Teva i Uta à l’ordre

La commune de Teva i uta est interpellée dans un rapport publié le 24 août par la chambre territoriale des comptes sur ses finances depuis 2012. Alors qu’elle était sortie requinquée du plan de redressement mis en œuvre entre 2009 et 2013, elle est appelée aujourd’hui à « renforcer sa capacité d’autofinancement », à « renforcer ses outils de gestion des ressources humaines », à « procéder dès 2022 à la potabilisation de l’eau » et à « revoir la politique tarifaire du service eau ».

Le rapport de la chambre territoriale des comptes sur les finances de la commune de Teva i Uta depuis 2012 est paru ce mercredi 24 août. Pour rappel elle avait fait l’objet d’un « plan de redressement » entre 2009 et 2012 sur recommandation de la CTC suite à un déficit budgétaire important (300 millions de Fcfp, une dette héritée de Victor Doom), et en était sortie en 2013. Aujourd’hui la CTC émet plusieurs recommandations sur « la fiabilité des comptes et la situation financière, la commande publique, les ressources humaines, et les services publics environnementaux ».

Dans un premier temps la commune caractérisée par la CTC par sa croissance démographique parmi les plus importantes de Polynésie est appelée à élaborer un Plan général d’aménagement (PGA). Compte tenu de sa volonté de poursuivre son développement et sa croissance démographique, la CTC lui recommande de définir des priorités d’aménagement avec la communauté de communes de Tereheamanu.

L’instance de contrôle souligne ensuite les investissements réalisés par la commune – construction de la mairie, « réhabilitation des groupes scolaires »- « sans dégrader sa capacité d’autofinancement » grâce à un fort taux de subventionnement et à une situation de départ favorable au lendemain du plan de redressement. Elle est invitée à « renforcer son niveau de capacité d’autofinancement » pour être « plus autonome ».

Teva i Uta invitée à distribuer de l’eau potable pour être en règle

Alors même que la commune ne dispose pas d’un niveau de capacité d’autofinancement suffisant, c’est ensuite son refus de potabiliser l’eau courante qui est pointé par la CTC. La commune « distribue de l’eau non potable » par « refus de procéder, comme les autres communes, à une potabilisation par chloration alors même que des unités de chloration ont été installées et financées ». Dans sa réponse le maire évoque une volonté de la population d’avoir recours à des solutions « non agressives » que la CTC estime « plus onéreuses et plus complexes ». Elle indique notamment que c’est « un des éléments évoqués à l’occasion du refus d’octroi de subventions pour la rénovation du réseau d’alimentation en eau potable en 2021 ». Par ailleurs, elle invite la commune à « procéder dès 2022 à la potabilisation de l’eau, afin d’être en conformité avec les échéances prévues au Code général des collectivités territoriales (2024) et la réglementation de l’Assemblée de la Polynésie française sur la potabilité (1999) ».

Article précedent

Les JO recrutent à Tahiti

Article suivant

Moorea : la mairie défavorable à six projets immobiliers

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

La chambre territoriale des comptes rappelle la commune de Teva i Uta à l’ordre