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La croisière marque le pas

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Après plusieurs années de croissance, la croisière marque le pas en Polynésie française. La fréquentation est en baisse en 2016 et 2017. Mais les professionnels du tourisme se montrent optimistes et se tournent déjà vers 2020. D’ici là, un terminal croisière doit être construit, l’aéroport doit être rénové et ATN doit recevoir quatre nouveaux avions.

L’arrêt des rotations du Pacific Princess en 2016 et les carénages du Paul Gauguin et du WindSpirit cette année se ressentent sur les chiffres du tourisme. La fréquentation en hébergement flottant a baissé de 16% au dernier trimestre de l’année 2016, par rapport à la même période en 2015. Et le début de cette année est pire : le nombre de touristes est en recul de 30,6% en janvier. Mais la délégation public-privé qui vient de se rendre à un salon mondial de la croisière aux États-Unis, le Seatrade Cruise Global, est formelle : ce n’est qu’un mauvais moment à passer, l’activité va reprendre dès 2018. La compagnie Holland America Line va effectuer un test de six mois avec un bateau pouvant accueillir 1 300 passagers, annonce Bud Gilroy, le président du Tahiti Cruise club, qui regroupe de nombreux acteurs du secteur, dont Air Tahiti Nui, Aéroport de Tahiti et la Ville de Papeete.

Les itinéraires de croisière se préparent deux ans à l’avance, expliquent les professionnels. Ils se tournent donc déjà vers 2019 et même 2020, puisque c’est à cette date que le nouveau terminal international doit pouvoir accueillir ses premiers paquebots, explique Nicole Bouteau, la ministre du Tourisme.

Autre élément qui pourrait inciter davantage de compagnies de croisière à organiser des séjours en Polynésie française et dans la région plutôt qu’en Méditerranée : la sécurité. « Le risque terroriste est nettement plus faible ici », souligne Michel Monvoisin, le P-dg d’Air Tahiti Nui et président du conseil d’administration du GIE Tahiti tourisme. Il fait partie de la délégation qui s’est rendue au salon Seatrade. C’était sa deuxième expérience et il affirme avoir vu la différence. Cette année, « ce sont les compagnies qui venaient vers nous », assure-t-il. « Mais je reste prudent, tant que les engagements ne sont pas signés », ajoute-t-il. Car si les compagnies se montrent intéressées, leur venue dépendra beaucoup de l’avancée des travaux promis et notamment de la réalisation du terminal croisière. Ce sont des milliards de Fcfp de recettes qui sont en jeu. Contrairement à ce qu’on dit souvent, la croisière, ça rapporte, affirme Bud Gilroy.

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1 Commentaire

  1. 31 mars 2017 à 7h35 — Répondre

    La croisière ne s’amuse plus … Les gauguines ont été remplacées par les boutines 🙁 C’est pas le même shape.

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