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La FAPE au congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature

Winiki Sage président de la FAPE Te ora naho ©Facebook Te ora naho

La FAPE Te ora naho participe au congrès mondial de l’UICN à Marseille. Du 9 au 11 septembre, les acteurs du développement durable polynésien vont échanger avec des scientifiques, institutions, et associations du monde entier. Winiki Sage et Laëtitia Bisarah ont notamment présenté les objectifs et enjeux environnementaux en Polynésie française.

Le congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a lieu tous les quatre ans et cette année il se tient à Marseille. « Il n’y a qu’en participant à de tels événements qu’on arrive à quelque chose », affirme Winiki Sage, président de la FAPE Te ora naho. Ce forum « regroupe des participants du monde entier qui œuvrent pour la protection de l’environnement, institutions, scientifiques, ONG, associations, leaders politiques, … au travers d’expositions, conférences, rencontres et prises d’engagements ». L’un des sujets principaux qui amènent la Polynésie à ce congrès, c’est l’océan, ses richesses et leur gestion. La ZEE de Polynésie française représente 40% de la ZEE française, pour un territoire aussi vaste que l’Europe. Les communautés comme celles de nos îles disposent de « savoirs ancestraux » de gestion des ressources qui sont adaptées à leurs milieux et donc durables. Mais comme le rappelle Winiki Sage, « il faut des experts« , des scientifiques pour réaliser ces projets. Et c’est l’un des intérêts d’un tel événement. Une délégation de la Codim a donc fait le déplacement pour présenter la grande aire marine protégée Te tai nui a hau, que soutien la Fape et la Fondation Pew Bertarelli. Il était notamment question du rahui côtier de Ua huka, un exemple de concept traditionnel de gestion des ressources, ainsi que du projet d’aire marine protégée des Australes. « Les projets de protection marine des Polynésiens ont reçu un large soutien des institutions nationales et de la communauté internationale » indique la Fape dans son communiqué.

Le nerf de la guerre 

Ce forum c’est aussi l’occasion de trouver des porteurs de projet pour les acteurs polynésiens du développement durable. Car si les discussions vont bon train, la mise en pratique des idées n’aboutit pas toujours. Il s’agit par exemple de remplacer une exploitation industrielle et destructrice des ressources marines par une gestion durable, avec les aires marines protégés ou gérées. Mais comme l’indique Winiki Sage, « derrière il faut former à la gestion de ces outils » pour leur assurer un fonctionnement pérenne. Il pointe aussi le rôle de la communauté internationale dans la surpêche hors ZEE. Il semble que parler d’urgence soit un euphémisme en termes de déclin de la biodiversité : 28% des espèces répertoriées par l’UICN sont menacées. « Un passage à l’action fort et une mise en œuvre immédiate des solutions proposées sont attendus », explique la Fape.

En plus des problématiques liées à l’océan, il a été question de « la biodiversité des zones humides et des bassins versants de Polynésie française » avec Laetitia Bisarah, chargée de mission pour la FAPE. « Elle a participé aux rencontres du réseau national d’observateurs des mangroves d’outre-mer. »

Avec communiqué

©Winiki Sage président de la FAPE Te ora naho ©Facebook Te ora naho

Laetitia Bisarah chargée de mission pour la FAPE ©Facebook Te ora naho

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