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La légende du jazz américain Al Jarreau est mort à l'âge de 76 ans

Los Angeles (AFP) – Al Jarreau, légendaire chanteur américain de jazz récompensé sept fois par les Grammy Awards, est décédé dimanche à l’âge de 76 ans, a annoncé son manager.

Le chanteur noir au répertoire éclectique, du jazz à la pop en passant par la soul et le funk, est mort dans un hôpital de Los Angeles quelques jours après avoir annoncé sa retraite pour cause d’épuisement, et à quelques heures de la cérémonie des Grammy.

« Sa deuxième priorité dans la vie était la musique », a déclaré son manager Joe Gordon dans un communiqué publié sur le site du chanteur. « Il n’avait pas de troisième priorité. Sa première priorité, bien au-delà des autres, était de guérir et de consoler ceux qui souffrent ».

Né le 12 mars 1940 à Milwaukee, Alwyn Lopez Jarreau était le fils d’un pasteur et d’une pianiste d’église. Très jeune, il chante dans les bars de sa ville natale où sa voix ne passe pas inaperçue. Puis il étudie la psychologie, sans abandonner le chant.

Il commence à se faire un nom à Los Angeles, New York et à la télévision. Au début des années 70, il se met à écrire ses propres chansons qui ne quitteront plus son répertoire comme « Lock all the gates » et « Sweet potato pie ».

Il se produit au Troubadour club d’Hollywood: c’est le succès, qui lui vaut de rejoindre la compagnie de disques Warner Brothers.

L’album « Breaking away » en 1981, basé sur des improvisations jazzy qui vont faire sa renommée, le conforte dans la réussite. Al Jarreau déjà rejette toute barrière musicale et n’hésite pas à associer pop et jazz, comme dans « Heaven and Earth ».

En 2006, il fait équipe avec George Benson pour un album en commun « Givin’It Up ». Parmi les musiciens invités sur ce CD, figurent Paul McCartney, Herbie Hancock ou Marcus Miller.

Amateur de scènes, Al Jarreau, élégant et portant souvent casquette ou béret noir, homme généreux et poli, était parfois dédaigné par les puristes du jazz qui le considérait comme un « chanteur de variétés ». Il s’en accommodait parfaitement.

« Ma principale contribution à la musique aura été d’introduire la rythmique dans le registre vocal », résumait ce chanteur qui, pourtant, ne cédait pas toujours à la facilité.

Il avait sorti en 2009 un « Very best of », dans lequel figuraient des titres phares comme « Boogie Down » ou « Moonlighting », générique de la série « Clair de Lune » avec Bruce Willis.

Père d’un enfant, Al Jarreau n’aimait guère parler de lui.

Il continuait à se produire, notamment en novembre dernier à Paris au Blue Note Jazz Festival. En avril 2016, il a fait partie des artistes invités à donner un concert à la Maison Blanche par Barack et Michelle Obama.

Le chanteur américain de jazz Al Jarreau, le 19 juillet 2010 à Nice. © AFP

© AFP/Archives VALERY HACHE
Le chanteur américain de jazz Al Jarreau, le 19 juillet 2010 à Nice

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