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La Maison médicale de garde « aussi » pour les salariés

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Le blocage est levé. Le conseil d’administration du régime des salariés (RGS) a décidé vendredi de ne plus s’opposer au projet de Maison médicale de garde, qui doit permettre de désengorger les urgences de l’hôpital de Taaone. Cette structure « est nécessaire pour la société », affirme Angélo Frébault, de la CSTP-FO. Mais il demande au gouvernement de baisser le niveau de rémunération des médecins libéraux qui travailleront dans la structure.

C’est un projet qui tient à cœur au gouvernement. À tel point que, fin janvier, il envisageait d’ouvrir la Maison médicale de garde uniquement pour les ressortissants du régime des non salariés (RNS) et du régime de solidarité (RSPF), en attendant d’obtenir l’aval du conseil d’administration du régime des salariés (RGS). Ce ne sera finalement pas nécessaire. Le conseil d’administration de la CPS a donné son accord vendredi dernier. La Maison médicale de garde pourra donc ouvrir ses portes aux ressortissants de tous les régimes, dès le 2 mars – même s’il risque d’y avoir un petit délai pour les salariés, le temps que le PV du conseil d’administration de la CPS parvienne au gouvernement.

La structure accueillera tous les cas de « bobologie », autrement dit les cas de médecine générale qui ne nécessitent pas de réel acte urgent. Ce type de soins représente 20 à 40% des patients qui se présentent aux urgences, soit 17 000 personnes par an. Cela doit permettre de désengorger les urgences du CHPF. « Cette Maison est nécessaire pour la société », estime aujourd’hui Angélo Frébault, de la CSTP-FO. Mais même s’il donne donc son feu vert à l’ouverture de la structure, le syndicat dénonce toujours le niveau de rémunération prévu des médecins libéraux de la Maison.

La rémunération forfaitaire horaire sera de 12 478 Fcfp, dont 7 500 Fcfp pour le médecin libéral. Le reste de la somme étant versé à l’infirmier. La rémunération est établie sur la base de 4,5 consultations par heure, la nuit et les jours fériés.

Autre point jusqu’ici bloquant, le financement de cette Maison médicale. Lors du conseil d’administration du 26 janvier dernier, l’administrateur de la CSTP-FO, Patrick Galenon, affirmait que la structure devait être financée à 70% par le RGS, alors qu’elle allait bénéficier, selon lui, majoritairement aux ressortissants RSPF. Le ministère de la Santé avait contesté cette affirmation. Et là aussi, changement de discours à 180 degré. Angélo Frébault reconnaissait vendredi que tous les régimes financeront la Maison médicale de garde au prorata des ressortissants pris en charge.

Par ailleurs, ce ne sont pas les ressortissants du RSPF qui seront les plus nombreux à bénéficier de la Maison médicale de garde. D’après les chiffres de la CPS pour l’année 2017, plus de 58% des quelque 17 000 personnes qui se sont présentées aux urgences alors que leur cas relevait de la « bobologie » étaient des salariés inscrits au RGS ! Près de 38% seulement étaient des ressortissants du RSPF, et 4% du RNS.

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