Pas moins de 28 trophées ont été remis ce week-end à des associations qui œuvrent auprès de la jeunesse à l’occasion des 40 ans de l’UPJ. Radio 1 s’est rapproché de deux femmes, Lee Rurua de l’association Puna Reo de Piha’e’ina de Moorea et Mata Ganahoa, directrice de la jeunesse, de l’emploi et de la cohésion sociale à la mairie de Papeete, qui ont décidé de s’occuper de la jeunesse du fenua depuis de nombreuses années.

Samedi dans les jardins de l’assemblée, l’Union polynésienne pour la jeunesse (UPJ) a récompensé celles et ceux qui ont œuvré et qui continuent à donner de leur temps aux jeunes du fenua. L’association Puna Reo de Piha’e’ina de Moorea, dirigée par Lee et Maurice Rurua, a reçu le trophée du prix de la jeunesse. Mata Ganahoa, la directrice de la jeunesse, de l’emploi et de la cohésion sociale à la mairie de Papeete, a reçu un trophée en tant que pionnière de la jeunesse. L’association Puna Reo existe depuis 2001. Elle fait du périscolaire les mardis, jeudis et vendredis pédagogiques. La journée du samedi étant consacrée à la culture. Lorsqu’arrivent les vacances, l’association met également en place des Centre de Loisirs Sans Hébergement (CLSH). Lee Rurua estime que ce trophée est une reconnaissance  « ce qui veut dire que le travail que nous faisons auprès de nos jeunes est important et que nous amenons une pierre auprès de la jeunesse pour leur avenir ». Dernièrement, les jeunes ont participé à la rénovation des fare pote’e de l’association. Ils travaillent actuellement à la mise au norme de leur centre à Piha’e’ina en bord de mer.

De son côté, Mata Ganahoa explique qu’elle ne s’attendait pas du tout à recevoir un prix. Elle n’était d’ailleurs même pas au courant lundi qu’elle avait été récompensée l’avant-veille. « Je suis agréablement surprise ». Mata Ganahoa a commencé très jeune a s’investir auprès des jeunes. A 18 ans, elle a intégré le Centre d’entraînement aux méthodes d’éducation active (CEMEA) auprès duquel elle a travaillé huit ans. Elle a ensuite été permanente de l’UPJ pendant dix ans et elle consacre encore aujourd’hui toujours autant de son temps aux jeunes et notamment à ceux de la ville de Papeete.

Ce n’est pas toujours facile d’intéresser nos jeunes à intégrer un groupe ou à faire des activités. Mata Ganahoa explique qu’ils ont besoin d’être « écoutés (…) et non pas leur imposer des choses ».

L’association Puna Reo travaille surtout dans la langue avec des jeunes de Moorea. Elle organise, une fois par an, des échanges culturels avec nos cousins du Pacifique. L’occasion de sortir ces jeunes du fenua, de faire de l’immersion avec eux et de voir comment nos cousins font surtout au niveau culturel. Leur dernier déplacement date de fin octobre. Ils sont allés à Hawaii rencontrer d’autres Punana Leo. Un déplacement riche en expérience comme l’affirme Lee Rurua.