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Les atolls plus vulnérables en présence de l’homme

Le ministre de la Santé et de la recherche, Patrick Howell, a participé, jeudi après midi, aux côté du Haut-commissaire de la République, Lionel Beffre, à la présentation des travaux de restitution du colloque sur la « vulnérabilité des îles basses polynésiennes et du Pacifique face aux effets du changement climatique », qui s’est tenu sur trois journées.

Organisé conjointement par le Pays, l’Etat,ement par la Polynésie, l’Etat, l’Institut des Récifs Coralliens du Pacifique, en partenariat avec la plateforme « Océan-Climat », l’Ecole Pratique des Hautes Etudes et l’IFRECOR, ce symposium ce symposium avait pour finalité de délivrer une synthèse présentant les enjeux des effets du changement climatique sur les atolls et les îles basses polynésiennes, et d’en produire des recommandations concrètes à transmettre aux participants de la réunion du Polynesian Leaders Group (PLG) qui se tiendra les 15 et 16 juillet prochains, à Tahiti, avec pour thème les enjeux et défis du changement climatique pour les Etats insulaires du Pacifique.

L’impact de l’homme en question

A l’issue de ce colloque de trois jours, les participants ont donc pu présenter les conclusions de leurs travaux et de leurs échanges. Ils ont ainsi rappelé que les atolls sont les systèmes les plus vulnérables face au changement climatique, mais que leur dégradation n’était néanmoins pas due qu’à ce phénomène. Ainsi, les données scientifiques récentes montrent que les atolls polynésiens n’ont pas perdu de surface dans les systèmes non perturbés par l’homme. Le corail produit les matériaux, les vagues transportent les sédiments, rechargent les îles, et compensent la montée des eaux. Cependant, la hausse des températures et la diminution des précipitations prévues et annoncées par les scientifiques ne seront pas sans impact sur notre environnement. Une bonne gestion de l’eau et des écosystèmes sera un facteur essentiel de résilience des sociétés polynésiennes des atolls dans le Pacifique. La Polynésie française a sans aucun doute des atouts à offrir au Pacifique pour promouvoir l’adaptation au changement climatiques, de par la diversité de ses patrimoines naturels et cultures, son potentiel de recherche et d’analyse, et l’engagement du mouvement associatif et des acteurs de la société dans cette démarche.

Réduire la perturbation de l’écosystème

Ce colloque a permis de dégager plusieurs recommandations, qui devraient permettre de faire du changement climatique un atout pour bâtir des nouveaux schémas de développement diversifiés et durables. Réduire la perturbation de l’écosystème récifal par l’homme, afin de maintenir un littoral sain, fonctionnel, et protégé, mais également mettre en place des aires marines et littorales protégées ainsi que des conservatoires des ressources génétiques sont des axes qui ont été mis en avant. Il a également été suggéré de créer en Polynésie française une plateforme multi-acteurs d’observation, de suivi et d’étude intégrée dans les îles polynésiennes, avec pour objectif de proposer des programmes de gestion adaptés au changement climatique.

Toutes ces recommandations devraient notamment servir à préparer et structurer efficacement une position commune et argumentée des membres du PLG face aux enjeux et défis du changement climatique, et de la relayer au plus haut niveau à Paris, lors de la 21ème conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, en décembre 2015.

D’après communiqué

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