Les Îles Salomon sont désormais des habituées de la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, mais cette sélection 2013 va se retrouver dans une situation unique pour son entrée en lice dans la compétition tahitienne, qui s’ouvre ce 18 septembre. Jamais la FIFA n’avait organisé de compétition internationale dans une nation des îles du Pacifique. Pour une fois, les Mélanésiens ne seront donc pas contraints de quitter leur continent pour aller affronter le gratin international.

Les Salomonais, qui se préparent à disputer leur cinquième édition de l’épreuve, ont toujours montré un visage honorable au plus haut niveau. S’ils n’ont jamais dépassé le premier tour, ils ont signé des victoires convaincantes face au Cameroun (2006), au Salvador (2008) et à l’Uruguay (2009). Dans un contexte qui leur est familier, leur objectif sera cette année de franchir un cap.

Ils connaissent les ficelles
Les îles Salomon ne manqueront pas d’expérience puisque leur équipe comporte plusieurs joueurs présents sur les quatre éditions disputées par leur pays, notamment le prolifique buteur James Naka et le gardien Fred Hale. Le sélectionneur Gideon Omokirio a lui aussi participé à quatre Coupes du Monde de Beach Soccer de la FIFA en tant que joueur.

La sélection mélanésienne a été la dernière à composer son billet pour Tahiti 2013, les qualifications océaniennes ayant été bouclées 16 jours à peine avant la compétition. Toutefois, Omokirio est convaincu que l’équipe est en bonne posture pour poursuivre sur sa bonne lancée. « Je vois cette qualification tardive comme une bonne chose pour nous », assure-t-il au micro de FIFA.com. « Nous nous sommes bien préparés pour les qualifications. Forts de notre réussite, nous allons afficher le même niveau de concentration, de condition physique et de rythme à la Coupe du Monde. »

Les champions d’Océanie vont ouvrir leur campagne dans le Groupe B face aux Pays-Bas, avant d’affronter l’Argentine, championne d’Amérique du Sud, et le Salvador, représentant de la CONCACAF. « C’est clair que ce groupe est relevé car il y a l’Argentine, qui est l’une des meilleures équipes du monde », annonce Omokirio. « Le Salvador a réussi une belle Coupe du Monde la dernière fois et on s’attend à avoir fort à faire contre lui. »

Et d’ajouter : « Je crois que les Pays-Bas vont nous poser des problèmes car on ne sait pas beaucoup de choses quant à leur style de jeu. Nous avons eu le privilège de jouer contre le Salvador et de voir jouer l’Argentine lors de Coupes du Monde précédentes donc nous pouvons nous préparer en conséquence. On ne peut pas en dire autant pour les Néerlandais. »

Une opportunité rare
Les îles Salomon constituent un archipel situé au sud-ouest de l’Océan Pacifique, à l’est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Autant dire que les joueurs sont rompus à entreprendre de longs périples. Cette fois, les données logistiques seront radicalement différentes et Omokirio y voit plusieurs avantages pour son équipe.

« C’est particulier en ce sens que les autres Coupes du Monde se disputaient très loin de chez nous et que nous devions faire des voyages de plusieurs heures. Cette fois, c’est ici, dans notre région. Cela montre que les pays des îles du Pacifique sont capables d’organiser de grandes compétitions, et pas seulement du beach soccer. C’est une fierté », confie l’intéressé avant de conclure : « En plus, Tahiti, c’est un peu comme chez nous. Nous sommes habitués au climat, à l’environnement. C’est un avantage pour nous. »

SOURCE: FIFA