Au début de la troisième journée du procès Air Moorea mercredi, le directeur d’Air Tahiti et représentant de la personne morale Air Moorea, Manate Vivish, a tenu à apporter au nom des prévenus « notre compassion et notre sympathie aux familles ». Le directeur affirme que le silence des prévenus pendant les onze dernières années est un signe « de respect, de déférence par rapport à cette énorme douleur » et non pas de « l’indifférence ou de la condescendance ».

Mercredi matin, le troisième jour du procès Air Moorea devait être consacré à la présentation de la compagnie et des missions de chacun des prévenus à l’époque de l’accident du 9 août 2007. Mais au début de l’audience, le directeur d’Air Tahiti, Manate Vivish, qui n’est pas renvoyé en correctionnelle mais qui est présent sur le banc des prévenus en tant que représentant de la personne morale Air Moorea, a tenu à adresser au nom des prévenus « notre compassion et sympathie aux familles (…). Nous avons entendu la douleur parfois excessive (…) et nous ne sommes pas insensible à ce désespoir ».

Manate Vivish a également expliqué que si pendant les onze dernières années les mis en examen ne s’étaient pas exprimés, c’est justement une marque de « de respect, de déférence par rapport à cette énorme douleur ». L’actuel directeur d’Air Tahiti écarte « l’indifférence ou la condescendance ». Il se dit conscient aujourd’hui du « devoir de vérité » et aimerait participer « ensemble à un devoir de mémoire ».

Manate Vivish a également affirmé « qu’après l’acceptation, il y avait le temps du questionnement ». Car, estime-t-il, « tout n’a pas été dit ». Notons qu’à la fin de son discours, le directeur d’Air Tahiti a tenu à préciser qu’il n’avait « aucune responsabilité » au sein d’Air Moorea à l’époque du crash.