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Perliculture, le débat continue

Après les protestations lundi des petits perliculteurs, c’était au tour des producteurs  plus importants de s’exprimer. La vice-présidence, en charge du secteur, a également des choses à dire sur cette filière dont les problèmes ne sont pas tous du ressort du Pays.

Lundi le Syndicat des petits et moyens perliculteurs tirait la sonnette d’alarme sur l’avenir de la filière, et demandait la révision de la réglementation en vigueur depuis 2017 qui permet la commercialisation des rebuts et rend optionnels les contrôles de qualité à l’export.

Mais cette réglementation avait été approuvée par ces mêmes petits perliculteurs, comme le souligne Aline Baldassari-Bernard, du Syndicat professionnel des producteurs de perles :

Chute de la demande mondiale

Sans aller jusqu’à revenir sur la loi du Pays de 2017, Aline Baldassari-Bernard voit des possibilités d’amélioration. Elle explique qu’il existe des statistiques sur le volume et la valeur des perles vendues, mais qu’elles ne sont pas assez précises sur la qualité. Elle déclare qu’il ne faut pas alimenter une polémique entre producteurs. Et elle rappelle que le problème principal est la chute de la demande mondiale pour la perle de Tahiti, comme pour toutes les autres perles.

De son côté, le vice-président et ministre en charge de la perliculture, Teva Rohfritsch, rappelle lui aussi que la loi en vigueur a été prise dans la concertation. Il souligne également que le Conseil de la perliculture créé par la loi se réunit pour la première fois le 22 mai prochain « pour faire un point d’étape sur la nouvelle organisation du secteur ». Ce conseil doit être composé, entre autres, des comités de gestion de chacune des îles. Mais les professionnels ont tardé à mettre ces comités en place dans leurs îles, et ils ont dû être relancés pour que le Conseil de la perliculture puisse enfin se tenir.

« La négligence des professionnels »

Dans un communiqué diffusé mardi, la vice-présidence attire également l’attention sur la responsabilisation des acteurs du secteur en matière de commercialisation, et sur le problème des déchets perlicoles,  « pour ne plus renouveler le désastre économique de Takaroa, conséquence de la négligence des professionnels abandonnant dans les lagons les filets, plastiques, ombrières et autres matériels sans aucun souci de préservation de l’environnement et de leur outil de travail. » Ainsi, la quantité des déchets issus de la perliculture à Takaroa est estimée à 3 400 tonnes. Une étude globale des déchets perlicoles sur terre et en mer à Ahe, Manihi, Arutua, Takaroa et Takapoto doit être rendue dans deux mois, afin que la Direction de l’environnement puisse mettre en place un plan de gestion des déchets « très prochainement».

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1 Commentaire

  1. Teiva 33
    9 mai 2019 à 14h36 — Répondre

    Il avait pourtant déjà eu l’expérience de Takapoto !!! Il faut croire que les producteurs de perles sont aveugles, sourds mais certainement pas muets !!! Les perliculteurs adoptent la maxime suivante des shadock :  » L’expérience, c’est de refaire 2 ou 3 fois la même connerie pour être vraiment sûr que c’est une idée de merde !!! »

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