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Quand un joaillier parisien vient en aide aux récifs coralliens

©IG Emmanuel Tarpin

Emmanuel Tarpin, créateur parisien de haute-joaillerie, veut utiliser ses pierres précieuses pour aider à protéger les récifs du Pacifique. Il a conclu un partenariat avec Coral Gardeners, association polynésienne basée à Moorea, à qui il reversera une partie de la vente de ses pièces uniques, inspirées par la vie sous-marine.

Le partenariat annoncé il y a quelques jours par le jeune joaillier a déjà eu un écho dans les pages du New York Times et dans certaines revues spécialisées. Il faut dire qu’à tout juste 30 ans, Emmanuel Tarpin, qui a lancé voilà quatre ans sa propre marque de « haute-joaillerie » – des bijoux uniques, souvent sur mesures – s’est déjà fait un nom dans le milieu. « Le bijou, c’est de l’art, une sculpture que l’on porte sur soi », disait-il dans les pages de Forbes, voilà quelques mois. Un art qu’il a voulu mettre au service d’une cause : celle de la protection des coraux. « Passionné par la nature depuis toujours », le jeune homme originaire de Haute-Savoie s’était jusque là surtout investi dans la protection de la faune et la flore montagnarde – le loup, notamment – mais la plongée l’a amené à d’autres sensibilités.

©Emmanuel Tarpin, sur le site de Coral Gardeners à Moorea.

Mêler la passion de la nature et celle de la joaillerie

C’est d’ailleurs via un guide de plongée des Marquises qu’il entend parler de Coral Gardeners, association polynésienne qui s’est lancé elle aussi voilà quatre ans et qui a depuis réussi à mobiliser beaucoup d’énergies et de fonds pour faire connaitre les risques qui pèsent sur les récifs et pour financer des solutions innovantes de protection. « J’ai trouvé ça passionnant, inspirant, explique-t-il depuis New York, où il passe du temps quand il n’est pas à Paris. J’ai commencé en ‘adoptant un corail’, c’est ce qu’ils proposent sur leur site, et on a discuté. Ça faisait sens, comme la nature est mon inspiration, je trouvais ça intéressant de mêler cette passion et celle de la joaillerie. »

Et pour s’inspirer, rien de mieux que de plonger : en septembre, Emmanuel Tarpin vient passer plus de trois semaines au fenua, aux côtés de Coral Gardeners, travaillant entre autres sur leurs « pépinières » à coraux, destinés à « replanter » des récifs dégradés.

Saphir, émeraude et tourmaline pour recréer le lagon de Moorea

Avant ce stage en immersion, le joaillier avait déjà travaillé sur une broche en titane, cristaux et diamants en forme de méduse.  Il reviendra de Moorea avec des idées de bijoux reprenant « les formes ondulées du corail », ou, comme il l’annonce au New York Times, de « boucles d’oreilles asymétriques, qui reprennent le gradient de couleurs du lagon de Moorea et présente un spectre de saphirs, d’émeraudes, de tourmalines Paraiba et d’aigues-marines ». Des bijoux réalisés à la demande, et dont les prix se chiffreraient en dizaines de milliers de dollars. Une partie importante des bénéfices de ces bijoux d’inspiration sous-marine, – « 80% des recettes », annonce-t-il au quotidien américain – sera reversée à Coral Gardeners, qui profite aussi, au passage, d’une belle visibilité dans un milieu où les mécènes peuvent être généreux. Mais il ne s’agit pas là d’un simple coup de pub partagé : Emmanuel Tarpin est « dans l’idée d’une collaboration à long terme », explique-t-il :

Pour acquérir une des pièces d’Emmanuel Tarpin, pas de catalogue ou de magasin, il faudra prendre contact avec lui « sans intermédiaire » sur son site internet. Pour aider Coral Gardeners, il suffit « d’adopter un corail » en ligne, à partir de 3 000 francs.

 

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