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Rafales, A400M et ravitailleurs… L’armée de l’Air prépare une mission d’envergure au fenua

Alors que la France semble décidée à réaffirmer sa présence militaire dans le Pacifique, l’armée de l’Air prépare une mission de projection en Polynésie pour le mois de juin. Baptisée Heiphara, elle devrait amener pour la première fois trois avions de combat Rafales dans le ciel du fenua, ainsi que deux Airbus A330 MRTT Phénix et un Airbus A400M Atlas.

L’armée n’a pas encore communiqué officiellement sur cette mission, mais le site Air & Cosmos s’en est fait écho, dans un article repéré par TNTV. L’armée de l’Air, renommée l’année dernière « armée de l’Air et de l’Espace », préparerait depuis « plusieurs mois » une mission qui consistera à projeter trois Rafales vers la Polynésie.  Fleurons de l’aéronautique militaire français, ces avions de chasse construits par Dassault Aviation n’ont jusqu’ici jamais volé dans le ciel polynésien. D’une portée limitée à quelque 1 800 kilomètres, ils devraient être accompagné de deux avions ravitailleurs A330 MRTT Phénix, appareils habitués aux missions avec les Rafales. Un Airbus A400M Atlas – déjà déployé par deux fois au fenua l’année dernière – fera aussi partie de la mission qui doit, sauf changement de programme dû, par exemple, au Covid, avoir lieu en juin.

Comme le note Air&Cosmos, cet exercice fait suite à une autre mission « de projection », Skyros, qui a permis de faire voler le même type d’appareils vers la Grèce, le Moyen-Orient et l’Inde. Une façon de mettre en avant les avions français, dont la promotion est plus difficile du fait de la crise Covid.

Trois Rafales devraient atterrir en Polynésie. Ils ne devraient pas passer inaperçus, particulièrement pour les riverains de l’aéroport de Faa’a. ©Ministère des Armées

Nouvelle démonstration face à la montée en puissance de la marine chinoise

Mais plus qu’un exercice commercial, la mission Heiphara a un objectif militaire évident. « Le tout est de marquer la présence militaire française dans cette zone du Pacifique Sud et central qui est la priorité du chef des Armées », note Air&Cosmos. Il est vrai que, tant du côté de l’état-major que du gouvernement central, on ne cesse de rappeler l’importance stratégique de la région ces derniers mois. « Nous entendons protéger notre souveraineté et nos intérêts », écrivait ainsi, en février, la ministre des Armées Florence Parly. Un sous-marin nucléaire d’attaque, le SNA Émeraude, avait alors parcouru l’Océan Indien et le Pacifique, en passant par la Mer de Chine.

C’est entre autres le renforcement militaire de la Chine qui motive ces démonstrations de force. Dans un entretien accordé en février au site Mer et Marine, l’amiral Pierre Vandier rappelait les « enjeux géostratégiques considérables liés à la tension sino-américaine ». Le chef d’état-major de la Marine nationale plaidait donc pour un renforcement des capacités navales de l’armée française. En novembre dernier, le même amiral, cité par le site Opex360, pointait « l’expansionnisme et le militarisme chinois dans les espaces maritimes » qui avait de quoi inquiéter la France en termes de « liberté de navigation ». S’il n’est question « d’aller à l’affrontement ou de faire des provocations » la France veut « pouvoir continuer à utiliser les espaces maritimes, conformément au droit international » avait affirmé le chef d’état-major.

Le sous-marin nucléaire d’attaque Emeraude lors d’une récente mission « Indo-Pacifique » ©Ministère des Armées

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