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Réforme de la PSG, du code du travail, vaccination… Le Pays fixe le cap devant le Cesec


Le président Édouard Fritch et son gouvernement étaient les invités du Cesec ce mardi matin, pour la traditionnelle cérémonie des vœux. L’occasion d’évoquer les grands chantiers de 2021 et de répondre aux manifestants anti-vaccination, dont l’action est jugée « indigne ».

Chaque année le président se rend devant le conseil économique, social, environnemental et culturel (Cesec) pour faire le bilan de leur relation pendant l’année passée. Une relation « constructive » malgré le contexte « exceptionnel » et les procédures d’urgence à répétion, a estimé le président du Cesec Eugène Sommers. Satisfaction aussi du côté d’Édouard Fritch pour qui l’institution consultative « a joué le jeu » et toujours rendu ses avis à temps. Des avis qui n’ont pas toujours été favorables aux textes proposés par le gouvernement : si un rapport détaillé doit être publié dans les semaines à venir, on sait qu’environ 40% d’avis 2020 du Cesec étaient réservés ou défavorables. Édouard Fritch, comme ses ministres, assurent que les objections du Cesec sont « toujours prises en compte, ou du moins étudiées ». Certains conseillers en sont moins sûrs, mais tout le monde s’accorde à dire que les consultations seront particulièrement cruciales en 2021.

Car pour le président du Pays, l’année 2021 sera « au moins aussi dense » que 2020. La crise « nous oblige à redoubler d’efforts, mais aussi à nous adapter à un monde en perpétuelle mutation », explique-t-il. Édouard Fritch évoque notamment la « réforme les lois du travail afin d’intégrer ces nécessaires souplesses et agilités réglementaires et ainsi redonner de la dignité aux Polynésiens par le travail ». Et bien sûr la « réforme notre système de solidarité, et en particulier de notre système de protection sociale », un « chantier vital » confié à Yvonnick Raffin. Autant de travaux « lourds » que « nous ne pourrons pas mener sans les acteurs sociaux représentés au Cesec », assure-t-il.

Action « indigne » devant les centres de vaccination

Édouard Fritch en a profité pour parler de la sortie de crise sanitaire. Une sortie de crise, qui sera longue – « les gestes barrières et la distanciation sociale devront rester nos premiers remparts tant que cela restera nécessaire » – et qui passe par la vaccination, notamment celle des plus fragiles et des plus exposés, a-t-il expliqué. Le président s’est donc dit « attristé » par le petit rassemblement d’antivax, qui essayait de convaincre des matahiapo de renoncer à leur injection, hier.

Près de 42 millions de personnes dans le monde ont déjà reçu une dose, dont « 10 à 15 millions » celle du vaccin Pfizer. « Comment après ça on peut dire aux Polynésiens qu’ils sont des cobayes ? » s’est agacé le responsable reprochant aux antivax de « parler au nom des autres » et d’avancer des affirmations infondées. Si « chacun a le droit à son opinion » – la campagne de vaccination n’est pas obligatoire -, Édouard Fritch juge « indigne » l’action devant les centres. « Je continue à faire appel aux personnes âgées à venir se faire vacciner parce que ce virus est intraitable, répète-t-il. On s’est tous fait vacciner étant petits, je me fais vacciner depuis l’âge de 3 ans et demi, je ne suis pas devenu un rat ! ».

 

 

 

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