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Réinsertion : « S’ils reviennent en prison, c’est un échec »

La prison de Nuutania © Vaite Urarii-Pambrun

Le député Moetai Brotherson a visité vendredi les deux prisons de Nu’utania à Faa’a et de Tatutu à Papaeari. L’occasion de constater les conditions de détention, les conditions de travail du personnel mais aussi les conditions de réinsertion des prisonniers. Une priorité pour le personnel pénitentiaire pour qui : « à un moment les détenus sortent et s’ils reviennent, c’est un échec ».

A l’occasion de sa double visite de Nu’utania et Tatutu vendredi, le nouveau député Moetai Brotherson s’est dit agréablement surpris par la baisse du nombre de détenus dans la prison de Faa’a et par l’amélioration des conditions de vie, même si des efforts restent à faire. Les deux visites étaient l’occasion également de se rendre compte des conditions d’exercice du personnel, ainsi que du processus de réinsertion des détenus. « C’est un sujet qui me tient à cœur (…). La société ne peut pas être que la norme, il y a la marge et il faut s’occuper de la marge sinon c’est elle qui va s’occuper de nous », explique Moetai Brotherson.

Le député est persuadé qu’à leur sortie : « mieux ces détenus seront réintégrés dans la société, mieux la société, dans son ensemble, se portera ». Une réinsertion qui se prépare au travers notamment des activités, des formations, ou encore des cours donnés à l’intérieur des murs. Yannick Massard, le directeur de la maison d’arrêt de Nu’utania, explique que certains détenus ont même réussi à décrocher leur Diplôme d’accès aux études supérieurs (DAEU) en prison.

La réinsertion des détenus passe aussi par le vivre ensemble et le respect des règles à l’intérieur des murs de Tatutu ou de Nu’utania. Le responsable du grand quartier de Nu’utania, le lieutenant Monoihere Sanford considère que « notre travail est de faire en sorte que ce moment d’enfermement soit constructif et pas destructif pour la personne. Car à un moment les détenus sortent et s’ils reviennent, pour nous c’est un échec ». Pour le lieutenant, l’humanité qui règne au sein de la prison de Faa’a permet de faire face à moins d’incidents : « on était l’établissement le plus peuplé de métropole et on était aussi l’établissement où il y avait le moins d’incidents ».

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2 Commentaires

  1. Taaroa
    18 septembre 2017 à 7h06 — Répondre

    Créer de l’emploi permettrait de les réintégrer, mais les créations d’emplois ne sont pas la priorité des politiciens.

  2. Savoie
    18 septembre 2017 à 7h23 — Répondre

    Est-ce que les bichonner autant, ne les pousserait pas au contraire à rester en prison?

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