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Teahupo’o, Papara et Papeno’o veulent soigner leurs eaux avant les JO

La communauté de communes Tereheamanu lance l’élaboration d’un schéma d’assainissement des eaux usées. Objectif prioritaire : améliorer la qualité des eaux de baignade des sites qui doivent accueillir l’épreuve de surf des Jeux olympiques en 2024, et plus généralement celle des plages de la zone. En ligne de mire : l’obtention d’un pavillon bleu.

Accueillir les Jeux dans une eau propre. C’est un des objectifs que s’est fixé la communauté de commune Tereheamanu, qui de Papara à Hitiaa en passant par la Presqu’île, regroupe depuis sa création en début d’année cinq communes du sud et de l’est de Tahiti. L’organisme, présidé par le maire de Teva i Uta Tearii Alpha, a lancé hier soir l’élaboration d’un schéma directeur d’assainissement des eaux usées. Première étape : un état des lieux des équipements et des rejets dans les rivières ou la mer, qui va être dressé par un bureau d’étude spécialisé, avant le lancement de chantiers… et de contrôles. L’assainissement collectif n’étant que peu développé en dehors de Taravao et des centres urbains, c’est surtout l’assainissement individuel qui fait l’objet de toutes les attentions dans les zones « prioritaires » que sont les plages de Teahupoo, de la Taharuu et de la Papenoo (Faaripo Teavava).

« Pas aussi propre que ce qu’on pourrait »

Les premières estimations indiquent que « seuls 10% des foyers disposent de systèmes d’assainissement adéquats ». Il faudra faire mieux, avant les Jeux, confirme Tetuanui Hamblin. « D’après les analyses fait par l’hygiène tous les mois, l’eau à Teahupo’o n’est pas aussi propre que ce qu’on pourrait croire, pointe le maire de Taiarapu-Ouest. Il faut qu’on fasse des analyses pour savoir si ça vient de l’assainissement, surtout ce qu’il faut mettre aux normex ». L’objectif serait d’obtenir le label Pavillon bleu, dont profite Bora Bora depuis plus de 20 ans (de même que la marina Taina depuis 10 ans), mais qui ne flotte aujourd’hui sur aucune plage de Tahiti.

 

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1 Commentaire

  1. Jean-Christophe SHIGETOMI
    18 novembre 2021 à 6h18 — Répondre

    Iaorana,

    Il n’y a pas que la qualité de l’eau : il y a surtout la grande difficulté à Papeno’o d’accéder désormais aux vagues sans se blesser. Les obstacles de ciment jetés à la mer nous privent désormais du spot de la ligne droite. Il n’ y a plus de sable à la baie, à Orofara, à la source en houle de nord et il nous faut enjamber des rochers glissants et coupants qui ont été jetés pèle mêle dans la mer. A la baie, les gros blocs de cailloux jetés à la mer ont cassé la vague à cause du back wash. Sur un plan écologique c’est désolant sans prouver une quelconque efficacité pour arrêter l’onde. Les rochers sont couverts de troncs d’arbres et de détritus de tous ordre dans lesquels nous accrochons nos leashes. L’entrée à l’eau comme en sortir est une véritable épreuve. J’ai connu un autre Papeno’o, il y a biens des années pour surfer. A l’heure, où l’on prône ou vante Tahiti comme une destination touristique surf, beaucoup de chemin reste à faire peut-être de façon plus réfléchie voire scientifiquement (interroger les spécialistes australiens et américains : ils savent faire ) pour donner à ce littoral magique un semblant de site balnéaire…

    Jean-Christophe Teva SHIGETOMI
    Président d’honneur du Taapuna Surf Club
    Auteur de Horue, le surf tahitien de se ses origines à la mâchoire de Teahupo’o

    @ paraître.

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