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Un rahui ailleurs, mais un rahui quand même à Teva i uta

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Le rahui ou Zone de pêche réglementée (ZPR) à cheval sur les communes de Teva i uta et Papara aura deux ans au mois de décembre 2021. Le conseil municipal de Teva i uta a décidé, comme prévu initialement, d’ouvrir la pêche au terme des deux années de restriction, pour placer une autre zone du lagon sous protection. La commune de Papara  a décidé quant à elle de prolonger la période de rahui sur la zone la concernant. 

Deux ans de rahui pour Mataiea et Papara se seront écoulés au mois de décembre. La zone concernée était jusqu’à présent à cheval sur les communes de Papara et Teva i uta, entre la passe de Aifa à Mataiea et la passe Te Avaraa de Papara. La pêche y est interdite jusqu’à 100 mètres à l’extérieur du récif, afin de permettre à la ressource de se régénérer. Tandis que Papara a choisi de maintenir la Zone de pêche réglementaire (ZPR) sous sa juridiction telle qu’elle est, Teva i uta avait prévu, elle, un « rahui tournant » sur un intervalle de deux ans. Comme l’indique Clément Vergnhes, neuvième adjoint au maire de Teva i uta, « le comité de sa commune se réunit ce mardi pour identifier la zone qui succèdera à la première ». Si dès la mise en place de la ZPR, la fondation Pew Bertarelli estimait que la durée choisie pouvait être rallongée pour de meilleurs résultats, la mise en place du projet a été conclue avec l’adhésion des pêcheurs de la chaque commune, qui, pour une partie d’entre eux, se nourrissent grâce à cette activité. Ainsi, au terme des deux premières années, une autre zone va être désignée ZPR. Lors de cette réunion, le comité de Mataiea va cependant soulever la question de la durée du rahui pour éventuellement passer à trois ou quatre ans.

Un choix propre à chaque commune 

Si Papara a décidé de « prolonger le rahui de deux ans sur la même zone » et de suivre les recommandations de la science, Mataiea ouvre la pêche sur la zone actuelle pour appliquer le rahui à une autre. Clément Vergnhes concède que cette décision n’est pas prise parce que le rahui actuel est inutile mais il rappelle la difficulté avec laquelle il a été mis en place, au bout de trois ans de travail avec les acteurs concernés. Un équilibre à trouver pour progresser : « au moins le rahui existe ». Il rappelle pour finir que le but du rahui est précisément de préserver les ressources de poisson des eaux protégées de la commune, « pour le bien des familles qui vivent ».

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