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Un remorqueur des Etats-Unis pour déséchouer le cargo à Raroia

La cellule de crise au Comsup de Arue. © Radio 1

Les autorités de l’Etat et du Pays ont fait le point lundi après-midi sur la situation du cargo de 132 mètres échoué à Raroia. Le cargo était en fait en avarie moteur depuis le 21 juin, sans avoir prévenu de secours. Une équipe mandatée par l’assureur de l’affréteur du cargo est sur place pour vraisemblablement demander la venue d’un remorqueur américain pour déséchouer le navire.

Le haut-commissaire René Bidal, le ministre Jean-Christophe Bouissou et le contre-amiral Denis Bertrand ont tenu lundi après-midi une réunion à la cellule de crise ouverte au bâtiment du commandement supérieur des forces armées (Comsup) à Arue, au lendemain de la découverte du cargo philippin de 132 mètres de long « Thorco Lineage » échoué à Raroia aux Tuamotu. Le plan Orsec 3 a en effet été déclenché lundi matin par le haut-commissaire pour assurer le suivi de la situation sur place et la coordination des moyens de secours à mettre en œuvre. Un plan qui installe la cellule de crise pendant toute la durée des opérations de déséchouement du navire.

Le cargo en panne depuis le 21 juin

Ce que l’on sait aujourd’hui, c’est que le cargo faisait route entre Baltimore aux Etats-Unis et Hobart en Australie. Il a été victime d’une avarie moteur jeudi 21 juin. Depuis, le cargo a dérivé et s’est vraisemblablement échoué samedi soir vers 18 heures sur le récif de Raroia. « Personne n’a signalé, jusqu’à la découverte du navire hier par les autorités municipales de Raroia, qu’un tel navire était en difficulté sur cette zone depuis l’avarie moteur », a précisé le haut-commissaire, circonspect devant l’absence d’alerte de l’armateur.

Une équipe de neuf spécialistes sur place

Toujours est-il que l’affréteur philippin du navire a rapidement contacté son assurance, qui a dépêché une équipe arrivée dès lundi matin en Polynésie. L’équipe de neuf personnes a été envoyée sur place dans la journée par les moyens des forces armées en Polynésie française. Une expertise détaillée de l’état de la situation du navire, de la cargaison (20 000 tonnes de zinc en poudre et 500 mètres cubes de fuel dans les réservoirs), ou encore de la coque du cargo va être réalisée. Cette expertise permettra de décider des mesures à entreprendre pour sortir le navire du récif.

Le Pays va mettre en demeure l’armateur

Pour l’heure, le Pays doit mettre en demeure l’armateur du navire de prendre les moyens et dispositions nécessaires pour résoudre cette situation. Une mise en demeure qui devrait être signifiée officiellement lundi soir, selon le ministre Jean-Christophe Bouissou.

Le scénario le plus probable est donc celui de l’envoi sur Raroia d’un remorqueur de grande capacité. L’affréteur et son assurance ont déjà évoqué la piste d’un remorqueur actuellement basé à San Diego aux Etats-Unis. Le navire doit partir incessamment sous peu pour rallier Raroia en dix jours. Il pourrait également être assisté par le remorqueur du Port de Papeete au besoin. D’ici là, l’équipage du cargo souhaite rester sur le navire.

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