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De nos jours, aucune grande compétition internationale ne pourrait avoir lieu sans l’implication des bénévoles. La Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, Tahiti 2013 ne fait évidemment pas exception à la règle. Le tournoi organisé en Polynésie française a même été l’occasion de placer le rôle essentiel des volontaires sous le feu des projecteurs.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : quelque 500 volontaires ont fait de cet événement un succès mondial. Cette participation est encore plus impressionnante si l’on se souvient que Tahiti ne compte que 200 000 habitants. Certains bénévoles travaillent depuis des mois sur ce projet, les premiers ayant été recrutés dès le début de l’année 2012. Aucun ne touche le moindre centime, ce qui ne les empêche pas de consacrer une grande partie de leur temps à ce projet.

Les volontaires œuvrent dans de nombreux domaines (sécurité, santé, média, logistique ou encore transport). La Coupe du Monde de Beach Soccer a construit son succès sur leur engagement et leur sérieux.

Histoires extraordinaires
Quelques cas individuels illustrent parfaitement la passion qui anime cette équipe invisible. Panaho, un pêcheur originaire de l’île quasi-déserte de Takaroa, a économisé six mois de salaire pour payer son billet d’avion pour Papeete. Son histoire est loin d’être unique : plusieurs bénévoles viennent en effet des îles les plus reculées. La plupart du temps, le Comité organisateur local s’est arrangé pour leur trouver un hébergement sur place.

Ces dernières semaines ont donc été pour eux l’occasion de participer activement à un événement mondial, comme la Polynésie française n’en avait encore jamais accueilli. Grâce à leurs efforts, le tournoi s’est déroulé sans le moindre accroc en coulisse. Pendant ce temps, Tahiti a multiplié les exploits sur le sable. Les visiteurs devraient donc quitter l’archipel sur une impression extrêmement favorable.

Les volontaires ont également profité de cette opportunité unique pour rencontrer des personnes venues des quatre coins du globe. Quelques-uns ont même eu la chance de s’entrainer avec Madjer, l’ancien international portugais devenu membre du Groupe d’Étude Technique de la FIFA.

Chaleur humaine
Les étudiants ont, quant à eux, accumulé une précieuse expérience dans leur domaine de prédilection. « C’est formidable de faire la connaissance de gens issus d’horizons aussi divers. On avait l’impression que le monde entier était en visite dans notre petit pays », s’émerveille Valentine Bluet, étudiante en communication. « Pour quelqu’un qui apprend son métier, c’est très intéressant de voir comment fonctionnent les médias et de participer à un événement de cette ampleur en Polynésie française. »

Tearai Vimahi, responsable des volontaires, parle avec emphase de son équipe. « Ce rendez-vous était très important pour la Polynésie française », explique-t-elle en rendant son salut à une équipe de bénévoles. « Nous n’avions jamais rien connu de tel et nous sommes ravis de vivre cette aventure. C’est intéressant de côtoyer des personnes venues d’un peu partout. Je suis fière de notre pays et de ce que nous avons réalisé. »

Le Comité Organisateur Local (COL) a fait son possible pour offrir de petites compensations aux volontaires, afin de les remercier de leur sérieux. Les organisateurs ont ainsi payé le voyage en France à Laverna Tarihaa, une figure bien connue du football tahitien, pour lui permettre d’organiser la transplantation du rein dont sa fille a cruellement besoin.

Ce tournoi restera certainement à part dans l’histoire de la Coupe du Monde de Beach Soccer. Souvent, l’esprit de camaraderie et la chaleur humaine ont relégué les résultats sportifs au second plan. Incontestablement, la gentillesse et la générosité des Polynésiens ont été les deux piliers de ce succès retentissant.

Source : fifa.com