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Yohann Barlafante alias Thodé : peintre, dessinateur, sculpteur et architecte

, Yohann Barlafante alias Thodé est un artiste originaire d’Île-de-France installé en Polynésie depuis une vingtaine d’années. Architecte de métier, il est aussi dessinateur, peintre et sculpteur. Riche de ses voyages et de leurs enseignements, il explore depuis quelques temps le pastel qui donne un aspect différent à ses créations, alliant dessin et sculpture. 

Comment Yohann Barlafanté est devenu Thodé? Né en Île-de-France, à Fresnes, de parents d‘origine italienne, il développe un goût pour les arts plastiques dès son plus jeune âge. Son pseudonyme est le diminutif de son deuxième nom de famille, Todeschini. Alors qu’il est âgé d’une vingtaine d’années, c’est pour travailler en tant qu’architecte que Yohann Barlafante arrive en Polynésie. Il obtient son diplôme d’architecte ENSAIS en l’an 2000 à Strasbourg. Ce métier ou l’on doit composer avec de nombreuses contraintes laisse finalement peu de place à l’expression artistique. Il va alors continuer d’étudier les arts plastiques. Entre 1997 et 1999, il effectuera deux stages aux côtés de l’architecte Fauli et du sculpteur Sotto à Barcelone à la Sagrada Familia, la célèbre basilique dessinée par Antoni Gaudi. D’autre part il étudiera les beaux-arts au Costa-Rica, en 1998, 1999, moment clé de son cheminement artistique. Les paysages tropicaux et la richesse des enseignements qu’il reçoit vont alors laisser une empreinte dans son travail, la couleur est omniprésente mais appliquée avec une recherche d’harmonie.

À la découverte du pastel à l’écu

Le maître mot de sa passion : exploration. Nul ne se douterait en voyant ses œuvres qu’il est depuis longtemps en Polynésie. On la reconnaît seulement depuis quelques temps : il « peint quelque chose qui lui appartient et qui parle aux Polynésiens » sans tomber dans les clichés. Les sujets choisis sont plutôt communs : de la végétation, des corps, des endroits tels qu’une station-service ou une terrasse au bord de l’eau, sublimés par l’artiste. « Ça parle à l’âme » et c’est ce qu’il « essaie de retranscrire ».

Influencé par son expérience de l’Amérique latine et par le peintre et architecte Friedensreich Hundertwasser, Thodé a fait « beaucoup d’acrylique et de peinture à l’huile » mais aussi du land-art. Plus récemment, il a « découvert le pastel à l’écu, technique qui allie le dessin et une forme de sculpture » permettant d’exprimer quelque chose de différent selon lui. Son activité artistique, il la voit comme un moment d’introspection et de connexion à ce qu’il y a d’humain en lui, loin du formalisme et de la routine imposée par la société. C’est donc naturellement que son oeuvre évolue avec lui. Il considère son travail plus apaisé, moins tiraillé qu’il n’a pu l’être.

Actuellement, on retrouve son travail sur les réseaux sociaux. Il lance un appel à la solidarité pour les artistes du Pays, qui souffrent de la crise car ils ne sont pas forcément pris au sérieux. L’art est d’autant plus important tandis qu’il estime que les choses sont de plus en plus « administrées et normalisées » dans la société : « l’artiste apporte une légèreté, du sens et est libérateur alors que nos modes de vie évoluent à grande vitesse ». 

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