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Ia Ora te Nuna’a veut résoudre « le problème d’offre politique autonomiste »

©C/Radio1

Au lendemain de la présentation officielle de son parti, le président de Ia Ora te Nuna’a, Teva Rohfritsch, était l’Invité de la rédaction ce mardi sur Radio1. Les défections du Tapura sont pour lui le symptôme d’un malaise grandissant dans une majorité présidentielle qui multiplie les erreurs tactiques. Il appelle au rassemblement des autres autonomistes avant même le premier tour des territoriales, pour pouvoir mobiliser les électeurs et accéder au second tour.

Teva Rohfritsch constate un début d’hémorragie au Tapura : après les élus qui ont constitué A Here ia Porinetia, puis Nicole Bouteau et lui-même qui viennent de former Ia Ora te Nuna’a, d’autres  ont rejoint le Tavini : « ça veut bien dire qu’il y a un malaise, et je sais que beaucoup sont restés à l’intérieur, un peu par dépit ou par crainte aussi de représailles. »

Parmi les valeurs prônées par Ia Ora Te Nunaa, le respect de la démocratie, et la lutte contre le racisme et la violence. Les noms d’oiseaux à l’assemblée ? « Une position indigne de la part d’un président de la Polynésie française. Même s’il le pensait à titre personnel, il ne peut pas se permettre d’insulter des élus. Il semble donner l’image de quelqu’un qui perd pied, qui perd ses moyens, » dit Teva Rohfritsch.

Et Teva Rohfritsch, lui-même cible des « haters » de toute sorte depuis longtemps, a donc beau jeu de dire que c’est aux politiques de montrer l’exemple pour contrer la haine distillée sur les réseaux sociaux, « parfois par les envoyés des partis politiques. »

Autre exemple du sentiment de déconnexion qu’il perçoit chez Édouard Fritch, l’épisode des « 5 milliards » : Lana Tetuanui a fait adopter par l’opposition française au Sénat l’inscription de 5 milliards au titre de la résorption du déficit de la protection sociale, quelques jours à peine après la rencontre entre Emmanuel Macron et Édouard Fritch, qui avait pourtant dit à son retour que cette somme était acquise. Teva Rohfritsch y voit « un coup de force » peu habile : « tout ça n’est pas très bon pour l’image de la Polynésie. »

Cette gouvernance par le haut, assure Teva Rohfritsch, est ce qu’il faut changer aux prochaines élections. Et il appelle à un rassemblement des autonomistes avant même le premier tour.

À présent que leur parti existe, Teva Rohfritsch et Nicole Bouteau vont, dit-il, pouvoir ouvrir des discussions avec d’autres. Ils se rendront dans les îles en janvier, avant le congrès du mois de février qui présentera le programme et les candidats de Ia Ora te Nuna’a.

 

 

 

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1 Commentaire

  1. huguet
    15 décembre 2022 à 9h52 — Répondre

    elle est bien bonne celle la ! « reunir les autonomistes  »
    apres les avoir divisés ??????

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Ia Ora te Nuna’a veut résoudre « le problème d’offre politique autonomiste »