ENVIRONNEMENTNON CLASSÉ

À quand des abris anticycloniques dans toutes les îles basses ?

Un abris en cours de construction à Reao, en 2015. ©Archives Radio1

Le président Édouard Fritch, le haut-commissaire ou encore la députée Maina Sage insistent tous sur la nécessité de terminer le réseau d’abris de survie dans les Tuamotu. Mais avec au minimum une quinzaine de bâtiments à construire ou à rénover, la facture se chiffre entre 6 et 8 milliards de Fcfp. Et des financements restent à trouver.

En déplacement aux Tuamotu la semaine dernière, le Haut-commissaire et le président du Pays avaient visité le tout récent abri de survie de l’atoll d’Amanu, censé protéger les habitants contre les cyclones, tsunamis et autres risques de submersion. Le fruit d’un programme de construction et de réhabilitation entamé dès 2008. Dix ans plus tard, d’après le ministère des Outre-mer, 28 abris avaient été construits dans le cadre des contrats Etat / Pays sur un besoin estimé à 55.

A l’occasion du séminaire sur la résilience, en début de semaine, le haut-commissaire Dominique Sorain a insisté sur la nécessité d’achever ce réseau d’abris. Ne serait-ce que pour « rassurer la population dans sa vie quotidienne », pointe le président Fritch. À l’entendre, les deux responsables font front commun pour obtenir plus de financements pour ce programme à plusieurs milliards.

C’est que le sujet traîne et parait de plus en plus urgent. Maina Sage a insisté durant le même séminaire sur les besoins importants du fenua pour se protéger et s’adapter aux changements climatiques. La députée a au passage rappelé que des demandes ont déjà été formulées à l’État sur la question des abris.

Le dossier a semble-t-il été plusieurs fois évoqué avec Frédéric Mortier. Le délégué interministériel aux risques majeurs Outre-mer, une fonction créée en réaction aux destructions causées par le cyclone Irma aux Antilles, est en visite en Polynésie cette semaine. L’émissaire parisien n’a pas fait d’annonces concrètes sur le sujet, mais estime qu’il est nécessaire de lancer un « tour de table financier » qui pourrait aussi inclure des fonds privés ou européens.

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1 Commentaire

  1. simone grand
    23 janvier 2020 à 6h33 — Répondre

    Et si on demandait à l’ONU? Elle s’intéresse à l’indépendance politique alors que le sujet du jour est la survie des populations face au changements climatiques.

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