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Coronavirus : les maires de Polynésie s’opposent à un éventuel report des municipales

Les élections prévues les 15 et 22 mars vont-elles être reportées à cause de l’épidémie de coronavirus ? Aucune décision de l’État ne va pour le moment dans ce sens. Mais les maires de Polynésie ont préféré prendre les devants. Réunis au sein du Syndicat pour la promotion des communes de Polynésie (SPC-PF), ils se sont unanimement exprimés contre un report du scrutin. 

« L’idée de reporter les élections n’est jamais venue à l’esprit. Elles auront lieu dans les meilleures conditions possibles ». C’est ce qu’expliquait ce week-end le premier ministre Édouard Philippe, interrogé sur le plateau de TF1 sur les conséquences de l’épidémie de coronavirus. L’affirmation a beau être claire, certains, en Polynésie, croient savoir que l’État étudie bien la piste d’un report des municipales, prévues les 15 et 22 mars. Lors d’une réunion du Syndicat pour la promotion des communes (SPC), lundi, les maires du pays ont ainsi tenu à exprimer leur opposition à l’idée, avant même qu’elle soit officiellement mise sur la table. C’est ce que confirme Wilfred Tavaearii, le maire de Taiarapu-Est.

Il faut dire que les questions sont nombreuses, en métropole, sur la tenue du scrutin. Les 212 cas de coronavirus et 4 décès qui y sont liés ont déjà provoqué l’annulation de nombreux événements publics et politiques – le report de la visite du président Macron au fenua en avril en est un exemple. Mais le gouvernement français a tout de même constamment confirmé la tenue des élections.

« Des bruits venus de Paris »

Mais alors d’où vient l’inquiétude des tavana ? « Il y a des bruits que j’ai entendus, venus de Paris », répond Édouard Fritch, qui confirme tout de même « qu’aucune décision n’a été prise dans ce sens » pour le moment. Le président et maire de Pirae rappelle qu’aucun cas de coronavirus n’a pour le moment été confirmé sur le territoire du fenua et que des mesures de protections « importantes » étaient prises. D’après lui, le « vœu » du SPC vise à convaincre l’État de maintenir les élections à la même date en Polynésie même si elles venaient à être décalés en métropole.

Ce mardi midi, la direction du SPC a confirmé préparer une lettre à l’État, mais attend de « vérifier certaines informations » avant de l’envoyer. Les maires sont « unanimes », ajoute la direction. D’autres candidats ne refuseraient peut-être pas un peu plus de temps pour mener campagne. Ou pour s’inscrire sur les listes, comme Gaston Flosse, qui s’est fait une nouvelle fois débouté hier.

 

 

 

 

 

 

 

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