ACTUS LOCALESJUSTICE Cour d’appel : les quatre « ex-InterConti » de Moorea reviennent à la charge contre Irmine Tehei Caroline Perdrix 2021-01-21 21 Jan 2021 Caroline Perdrix ©CP/Radio1 Irmine Tehei, la présidente de l’Union des femmes francophones d’Océanie, avait été relaxée en première instance du chef de diffamation envers les quatre ex-employés de l’InterContinental de Moorea, une relaxe qui est définitive au plan pénal. Mais elle comparaissait ce jeudi matin en cour d’appel car les quatre hommes lui réclament 4 millions de Fcfp de dommages et intérêts. Les débats ont de nouveau tourné autour du terme mafera utilisé par Irmine Tehei. La décision sera rendue le 18 février prochain. Dans une interview en reo Tahiti à TNTV sur l’affaire de l’InterContinental dans laquelle une jeune femme accusait 4 collègues de viol en réunion, Irmine Tehei avait utilisé le mot mafera, dont elle estime la signification moins forte que la traduction qu’en font les parties adverses, pour qui le mot signifie « viol ». Un mois plus tard, l’affaire avait été classée sans suite, et les quatre hommes avaient poursuivi la présidente de l’UFFO pour diffamation. Irmine Tehei avait été relaxée par le tribunal correctionnel, qui avait même considéré la plainte abusive et lui avait alloué 400 000 Fcfp de dommages et intérêts. Une décision devenue définitive, mais elle comparaissait à nouveau ce matin, cette fois en cour d’appel, car à leur tour, les hommes de Moorea lui réclament 4 millions de Fcfp. « Ce que nous, nous soutenons, c’est qu’il n’y a pas diffamation, tout au plus une injure », dit Me Hellec qui défend Irmine Tehei. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2021/01/IRMINE-TEHEI-01-ME-HELLEC.wav Son avocat, Me Hellec, a rappelé que contrairement à ce que voudrait faire croire Me Stanley Cross, qui défend les quatre hommes de Moorea, un classement sans suite ne signifie pas une absence de culpabilité, « n’a pas l’autorité de la chose jugée », et que « l’instruction n’est pas encore finie ». Il plaide la bonne foi d’Irmine Tehei et s’étonne de l’attitude de la partie adverse : « On répand son affaire dans les médias, et c’est Irmine Tehei qu’on accuse de susciter un battage médiatique ? On demande 4 millions en réparation d’un préjudice qu’on a soi-même suscité ? » Il demande à la cour de confirmer encore la relaxe, cette fois au plan civil, et de constater un abus de la partie adverse, ainsi que 50 000 Fcfp de la part de chacun des quatre hommes. « Quand on se fait accuser de viol, sans preuve, et en affirmant que c’est la vérité, c’est être diffamé. Ce n’est pas parce qu’il y a une information judiciaire, que des personnes comme la présidente d’une association féminine se permettent d’accuser ouvertement des personnes de viol, » estime de son côté Me Stanley Cross. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2021/01/IRMINE-TEHEI-02-ME-CROSS.wav La cour d’appel doit rendre sa décision le 18 février prochain. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)