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Demande de remise en liberté de Barbion et Ramel : le délibéré sera rendu le 25 juin

Ce jeudi, la cour d’appel examinait les demandes de remise en liberté de Thierry Barbion et de Marc Ramel. Le délibéré sera rendu le 25 juin.

Les avocats des deux prévenus s’étaient pourvus en cassation suite au procès en appel qui a vu les condamnations de leurs clients confirmées. Soit quatre années de prison ferme. Pour l’heure, tous deux placés en détention provisoire à Nuutania, ils estiment pouvoir bénéficier d’une mesure de remise en liberté, sous bracelet électronique, en attendant l’arrêt de la cour de cassation.

Ce que l’avocate générale conteste, évoquant pour Thierry Barbion, « un véritable risque de fuite, car la peine de 4 ans en première instance, personne ne l’attendait ! D’autant qu’en appel la peine a été confirmée. Et voir sa peine confirmée par deux fois, peut le pousser à fuir. » Pour elle, « il y a un risque réel, d’autant qu’il a des intérêts en dehors de la Polynésie. Il a des affaires à Londres, et l’Angleterre est sortie de l’Union européenne. »

Pour Me Eftimie, l’un des conseils de Thierry Barbion, celui-ci « est présumé innocent et bien en Polynésie. Ses enfants sont ici et il n’a aucune raison de quitter le pays. » Et de s’adresser à l’avocate générale, « quel genre de détenu voulez-vous voir dehors ? un drogué qui agresse une mamie ou Barbion qui a créé des emplois en Polynésie et qui a son domicile ici ? »

« La justice se doit d’être juste »

Quant à Me Quinquis, autre avocat de Thierry Barbion, celui-ci estime que « la justice se doit d’être juste et se débarrasser de ses propres préjugés de classe, de culture et de religiosité » et d’asséner, « on ne vous demande pas de revenir sur votre décision, mais de vous tenir à l’écart des réseaux sociaux. »

De son coté le principal intéressé estime que le risque de fuite est « abracadabrantesque, je suis avant tout un père de famille et je n’ai pas l’intention de m’enfuir. Je n’ai même plus de passeport. Je ferais ma peine ici. En attendant, je demande à être placé sous surveillance électronique. »

« Je ne suis pas un pervers. Je veux retrouver ma dignité » 

Marc Ramel, lui, est apparu visiblement diminué par son séjour à Nuutania. À ce titre, lui et Thierry Barbion se sont d’ailleurs plaint des conditions « inhumaines de détention ». Pour Ramel, sa demande de remise en liberté, c’est avant tout pour retrouver son travail « avant le jugement définitif. J’ai une amende de trois millions à payer et ma situation actuelle me met en situation de faillite. Certes, je mérite une peine, mais quatre ans, c’est excessivement lourd, mais je la ferais. J’ai fait une faute, c’est clair, mais je l’ai faite avec mon cœur. Je ne suis pas un pervers. Je veux retrouver ma dignité. »

L’avocate générale a estimé que cette demande lui posait un problème car lors du procès en première instance, « il n’était pas présent et il a fallu délivrer un mandat d’arrêt pour qu’il vienne. » Pour son avocat, « La place de Marc Ramel n’est pas en détention provisoire, un bracelet électronique est une garantie contre les risques de fuite. » Le délibéré sera rendu le 25 juin.

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1 Commentaire

  1. MA NA
    12 juin 2020 à 10h44 — Répondre

    Outrée et scandalisée par les propos d’Eftimie !

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Demande de remise en liberté de Barbion et Ramel : le délibéré sera rendu le 25 juin