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Islands opposée à une « taxe » sur les lignes rentables

© Islands Airline

Franck Mailleret, le président d’Islands Airline, qui vient de décrocher sa licence de transporteur aérien inter-îles, se dit opposé au système d’une taxe sur les lignes rentables qui financerait les lignes déficitaires. Il défend le financement d’un fonds de désenclavement par des fonds publics. La position du Pays est attendue depuis février 2016.

Alors qu’une décision publique sur l’organisation des transports aériens domestiques est attendue depuis deux ans et demi (depuis la loi du 25 février 2016), le tribunal administratif de Papeete a forcé mi-octobre le Pays à accélérer sur le sujet. Islands Airline a désormais une licence pour opérer sur les destinations les plus rentables (Bora Bora, Raiatea, Huahine, Rangiroa, Hao, Nuku Hiva et Tubuai).

Le directeur d’Air Tahiti, Manate Vivish, a exprimé ses inquiétudes sur le maintien des lignes non rentables. Le ministre des Transports interinsulaires, Jean-Christophe Bouissou, a assuré depuis qu’il « travaille sur les obligations de service public » et la direction de l’aviation civile du Pays estime aujourd’hui que « toutes les options sont à l’étude ».

Pour Radio 1, le président de la société Islands Airline, Franck Mailleret, a accepté d’exposer le modèle qu’il défendra auprès du Pays. Il explique d’abord avoir officiellement demandé au gouvernement de participer aux discussions sur la mise en place des obligations de service public. « Le plan du Pays doit être discuté avec les opérateurs », réclame Franck Mailleret.

En septembre 2015, le « schéma directeur des déplacements durables interinsulaires 2015-2025 de la Polynésie française » avait proposé la mise en place d’un « fonds de désenclavement » financé par une « contribution [qui] s’appliquerait à tous les opérateurs et sur tous les trafics hors OSP (exemple : 1 000 Fcfp par passager ayant emprunté des dessertes hors OSP). » Autrement dit : une taxe sur les billets vendus sur les lignes rentables, pour financer les lignes déficitaires. « Mauvaise idée, une taxe aurait un effet sur les prix des billets d’avion », estime Franck Mailleret.

Le président d’Islands Airline défend un financement de ce « fonds de désenclavement » au moyen de fonds publics : le budget du Pays, la continuité territoriale de l’État, ou une taxe plus modeste et appliquée à un public plus large que les seuls clients des lignes aériennes rentables.

Islands Airline doit encore obtenir son certificat de transporteur aérien auprès du service de l’État de l’aviation civile, et acheter ses avions. La compagnie prévoit de rendre ses premières lignes opérationnelles fin 2019. Le Pays a donc un an pour définir ses obligations de service public.

Nous avons tenté, cette semaine, d’obtenir la position d’Air Tahiti sur le sujet. Le directeur de la compagnie, Manate Vivish, après avoir dans un premier temps accepté de répondre à nos questions, y a finalement renoncé, en expliquant qu’Air Tahiti a rendez-vous avec le Pays dans les prochains jours pour discuter de ce sujet, et qu’il ne souhaitait pas se mettre dans une situation de porte-à-faux vis-à-vis du Pays.

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4 Commentaires

  1. simone grand
    5 novembre 2018 à 8h12 — Répondre

    Ainsi la nouvelle compagnie souhaite augmenter nos impôts pour lui permettre de faire des bénéfices!!!

  2. Alain LUCAS
    5 novembre 2018 à 12h24 — Répondre

    vous voulez financer les lignes déficitaires??? supprimer les billets gratuits (personnels de l’aéroport/ transport aérien/steward/ etc) qui eux voyagent bien souvent sur le dos des cochons de payant que nous sommes…c’est pour cela que je ne prends que les goelettes pout aller dans les iles

    • rico
      7 novembre 2018 à 20h59 — Répondre

      la jalousie est un vilain défaut …

  3. Tfa
    5 novembre 2018 à 15h59 — Répondre

    Pourquoi limiter la taxe aux compagnies qui desservent que le local? En étendant la taxe au compagnie aérienne long courrier cela permettrait de diluer le surcoût du billet vers les îles, surcoût lié à la facture du désenclavement… le pays paie entièrement le désenclavement, dans cette mesure il y aura une réelle conccurence sur les vols inter-insulaire.

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