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« Je suis contre le harcèlement (…) après il faut se mettre à ma place »

© Nicolas Perez

A l’occasion de sa première conférence de presse publique depuis le début de l’affaire de harcèlement sexuel et moral qui touche le premier adjoint de Arue, Jacques Deane, le maire de la commune Philip Schyle a bien pris soin d’expliquer qu’il avait été « contraint » par la justice de prendre une sanction contre son élu, tout en refusant de se justifier sur son inaction dans cette affaire.

Très attendu pour sa première réaction à l’affaire de « harcèlement sexuel et moral » reprochée au premier adjoint de Arue, Jacques Deane, le maire de la commune, Philip Schyle, n’a pourtant pas apporté beaucoup de réponses mardi matin. Le tavana s’est d’abord attaché à refaire précisément l’historique de la procédure administrative dans cette affaire. Insistant surtout pour préciser, ce qui est parfaitement avéré, que c’est le tribunal administratif qui l’a « enjoint » à retirer ses délégation à Jacques Deane et que c’est ensuite l’administrateur des île du Vent, en application du Code général des collectivités territoriales (CGCT), qui l’a contraint d’organiser le fameux vote de jeudi dernier sur le maintien de Jacques Deane à son poste de premier adjoint.

Schyle veut faire taire les rumeurs

En définitive, Philip Schyle a surtout insisté pour expliquer qu’il n’était pour rien dans le processus qui a mené au vote de jeudi, et faire ainsi taire les rumeurs de « manipulations politiques » derrière cette affaire. Le tavana a également tenu à apaiser les esprits sur une éventuelle perte de sa majorité, affirmant que la division de son conseil municipal jeudi dernier s’expliquait par un « vote affectif ».

Philip Schyle explique d’ailleurs avoir réuni sa majorité lundi soir pour leur demander maintenant « d’assumer cette décision » et ses conséquences.

« Je suis contre le harcèlement (…) après il faut aussi se mettre à ma place »

Mais à force d’expliquer qu’il n’a rien décidé dans cette procédure, Philip Schyle oublie que la commune de Arue a été condamnée justement pour ne pas avoir protégé sa directrice des ressources humaines. Interrogé d’ailleurs sur le fait de savoir pourquoi il n’a pris aucune disposition pour mettre fin au harcèlement malgré les nombreuses sollicitations de la victime et de ses agents, Philip Schyle refuse de répondre à la question.

Le tavana l’assure, il est « contre le harcèlement ». Mais il tempère tout de même en expliquant qu’il n’a d’abord pas voulu croire qu’un adjoint « que je connais depuis 30 ans (…) a pu faire ça ».

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1 Commentaire

  1. MATA
    3 octobre 2018 à 13h31 — Répondre

    Ben Flosse pensait connaitre Fritch et Tuihani et pourtant… en même temps il devenait vital de quitter le navire qui sombre. Mais dans quel monde vit-on en Polynésie? Les voleurs de deniers publics écopent de sanction administratives et les harceleurs sexuels de votes en leurs faveurs. Et aucune position de la ministre en charge de la condition féminine? On nous fait tout un cinéma le jour de la femme et dans les faits avérés personnes ne se positionnent? Quelle honte cette polynésie qui se complaît dans ses éloges quotidiennes alors qu’en réalité elle est gangrainée par la corruption à tous les niveaux.

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