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La « continuité territoriale » pour évacuer les derniers touristes de Polynésie

Ils étaient plusieurs centaines de touristes, surtout métropolitains, hier soir, à l’aéroport de Faa’a, d’où décollait le dernier vol d’Air Tahiti Nui pour Paris. Sans surprise peu des passagers en liste d’attente ont pu embarquer. Le Haut-commissariat, qui pointe la responsabilité des compagnies aériennes, a fait en sorte d’organiser le flux. Mais beaucoup devront attendre la mise en place de vols de continuité territoriale pour pouvoir quitter le fenua.

« Laissez-nous rentrer chez nous ». C’était, encore une fois, le sentiment général hier soir à l’aéroport de Tahiti Faa’a. Des files d’attentes de plusieurs centaines de personnes – espacées de quelques mètres, coronavirus oblige – s’étaient formées pour embarquer dans le dernier vol d’Air Tahiti Nui à destination de Paris. Après le « pont aérien » qui a vu ramener 2 500 touristes des îles vers Tahiti en fin de semaine dernière, 1 800 départs ont pu être organisés ces derniers jours. Mais beaucoup d’autres visiteurs, près de 500 avant le vol d’hier, sont en attente de sièges.

Aux compagnies de « prendre leurs responsabilités »

Comme le pointe Frédéric Sautron, chargé de la cellule ordre public dans le centre de crise du Haut-commissariat, c’est avant tout aux compagnies de trouver des solutions pour leurs clients. La représentation de l’État, elle, a surtout fait en sorte d’organiser le flux des passagers, hier soir, et leur recensement. Le sous-préfet a tout de même apporté un message d’espoir à ceux qui craignent d’être bloqués pour plusieurs semaines au fenua : même après l’arrêt complet des vols commerciaux, en cette fin de semaine, une « continuité territoriale va être mise en place » entre Tahiti et Paris. Ce qui devrait permettre d’acheminer les derniers touristes vers la Métropole.

Dans les files d’attente, on s’échange les rares informations disponibles, ou les « bon plans » concernant le logement. La question devient très problématique pour certains touristes, même si des hébergements de confinement ont été mis à disposition à Outumaoro ou dans certains hôtels.

French bee pointée du doigt

Beaucoup des touristes bloqués sont des passagers de French bee. La compagnie low cost a annulé brutalement toutes ses rotations la semaine dernière (et ce jusqu’au 30 avril), sans information directe à ses clients, à qui elle assurait, quelques jours auparavant, qu’ils pouvaient embarquer vers le fenua sans crainte d’être bloqués. Hier, le Haussariat avait demandé à French Bee d’ouvrir un comptoir à l’aéroport pour s’adresser à ses passagers. Élodie et Pierre, originaires de la région de Lyon, ont donc eu accès à un interlocuteur pour la première fois en une semaine.

D’autres, moins nombreux, sont des clients d’Air Tahiti Nui, qui a elle aussi annulé plusieurs vols. « On a payé un billet ATN pour un vol qui n’a pas eu lieu, explique Tiphaine, la trentaine, qui était venu en voyage de noces en Polynésie. Pourtant c’est ceux qui paient un autre billet, encore plus cher, qui peuvent embarquer sur les derniers vols. C’est incompréhensible ».

Les correspondances via les États-Unis « opérationnelles »

 Après le départ du tout dernier vol ATN, vers Auckland, ce matin, un dernier vol Air France décollera pour la métropole vendredi. Une soixantaine de places seraient disponibles mais la liaison passant par les États-Unis, seuls peuvent embarquer ceux qui sont depuis plus de 14 jours au fenua. Pour les autres, et avant la mise en place de vols de continuité territoriale, la seule solution est United Airlines, jeudi soir ou samedi. Attention : plusieurs personnes ont été refusée sur les vols vers les États-Unis à cause d’un Esta qui n’avait pas été mis à jour ou parce qu’ils n’avaient pas de billets de correspondance vers l’Europe. Christophe Kozely, agent consulaire américain au fenua précisait ce mercredi matin que ces vols étaient bien disponibles et « opérationnels ».

 

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