ACTUS LOCALESÉDUCATION

« Ma thèse en 180 secondes » : deux étudiantes de l’UPF en route pour la finale nationale

©UPF

Ce mercredi 17 mars en fin de journée, l’Université de la Polynésie française et l’École doctorale du Pacifique accueillaient un événement dont nous avions perdu l’habitude : la troisième édition polynésienne du concours « Ma thèse en 180 secondes ». Cet événement de vulgarisation et de médiation scientifique visant à rapprocher sciences et société était le premier événement scientifique en présentiel depuis de nombreux mois. Une édition exclusivement féminine, puisque quatre candidates étaient en lice, et c’est Garance Tanguy qui l’a emporté. Avec Yasmina Taerea, 2e prix, elle accède ainsi à la demi-finale nationale qui aura lieu le 1er avril.

C’est un beau challenge qu’ont relevé les quatre candidates de ce concours de vulgarisation scientifique « Ma thèse en 180 secondes », mercredi soir à l’Université de la Polynésie française. Le principe est simple : résumer les trois dernières années de votre vie en trois minutes, pas une seconde de plus (au risque d’être éliminé) à un auditoire de non-spécialistes. C’est exactement ce qu’ont brillamment réussi les quatre étudiantes en doctorat en sciences dures, sciences humaines et sociales pour nous parler simplement, avec théâtralisation et humour, de leurs travaux de thèse (voir encadré).

Une 3e édition polynésienne féminine

C’est une version 100 % féminine qui aura donc marqué cette troisième édition polynésienne du concours national dont ce n’est que la première étape. En effet, le jury et le public devaient élire deux représentantes parmi ces 4 candidates pour la demi-finale nationale qui aura lieu le 1er avril en visioconférence. Ensuite 16 doctorants seront retenus pour une finale nationale en juin, puis internationale en septembre. Un beau « passeport universitaire » pour ces étudiantes-chercheuses qui souhaitent rendre visible leur sujet, non seulement auprès de la communauté universitaire mais également auprès du grand public.

Théâtraliser son sujet de recherche universitaire

Pour Rodica Ailincai, professeure des universités en sciences de l’éducation et coach des 4 candidates, « On ne note pas ici la thèse, ça c’est le travail du jury à la soutenance. Ici, on mesure la vulgarisation : est-ce qu’ils ont su transmettre sur quoi ils travaillent, comment ils vont mener leurs recherches, est-ce qu’ils se sont fait comprendre, est-ce qu’ils ont séduit le public. C’est un travail d’équipe, les candidats ne se mettent pas en posture de concurrents, ils s’entraident à la construction du texte, à identifier la gestuelle, des analogies, des métaphores. Ensuite on teste le texte auprès de la famille ou d’autres étudiants en master 2. »

Vulgarisation et médiation scientifique

Pour Garance Tanguy, étudiante doctorante en deuxième année de thèse en hydrologie et double lauréate du Prix du jury et du public, c’était la toute première fois qu’elle participait à ce genre d’événements. « Ce n’est pas parce qu’on est chercheur qu’on n’a pas d’humour et qu’on n’aime pas rire. Jusque-là, je n’avais pas du tout l’habitude de présenter mon sujet sous cet angle, mais aujourd’hui on a l’occasion de le diffuser auprès d’un public et de le rendre agréable. En tant que jeune chercheuse, je souffre d’avoir peu d’écoute de la part de mes proches, parce qu’on ne nous apprend pas assez à vulgariser notre recherche. Avant, lorsqu’on me demandait ce que je fais en thèse, sans m’en rendre compte, j’utilisais dans mes explications au moins 5 mots scientifiques que personne ne comprenait, ce qui coupait court à tout échange. »

Cette expérience, Garance invite les futurs candidats à la voir comme un jeu plutôt que comme une formation. « C’est bien de sortir du schéma du binôme directeur de recherche – doctorant pour parler à un autre public. C’est aussi un intérêt pour la thèse elle-même parce que cela demande de synthétiser, on voit ressortir de ce travail ce qui est essentiel. »

Vous pouvez retrouver le replay de cette soirée sur la chaîne YouTube de l’UPF en cliquant ici

Les doctorantes et leurs sujets

Une belle carte de visite pour ces quatre candidates, dont la participation à ce concours sera assurément un sésame vers le monde du travail.

Double lauréate du Prix du jury et du public

Garance Tanguy, 2e année en hydrologie, laboratoire GEPASUD (Géosciences du Pacifique Sud)

Modélisation des crues à Tahiti avec applications au dimensionnement d’ouvrages et à la prévision en temps réel, sous la direction de Lydie Sichoix et Christophe Bouvier

2e prix du jury

Yasmina Taerea, 1ère année en anthropologie, laboratoire EASTCO (Équipe d’accueil sociétés traditionnelles et contemporaines en Océanie)

Approche socio-anthropologique du suicide en Polynésie française,  sous la direction de Bruno Saura

 

Maeva Charre Tchang, 1ère année en informatique et linguistique, laboratoire EASTCO

L’Océanie dans le jeu vidéo : de l’oppression des autochtones d’Océanie à leur prise de pouvoir grâce au jeu vidéo, sous la direction de Sylvie Largeaud-Ortega

Leialoha Petis-Heuea, 1ère année en droit privé, laboratoire GDI (Gouvernance et développement insulaire)

Les sources du droit de la concurrence, sous la direction de Youssef Guenzoui

 

 

 

Article précedent

Recette du jour : Trifle aux fruits rouges

Article suivant

Des élèves de BTS lancent la première "carte avantages" spéciale 18-25 ans

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

« Ma thèse en 180 secondes » : deux étudiantes de l’UPF en route pour la finale nationale