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Malaise chez les ados : les écrans pointés du doigt

Chez les 12-18 ans, 28% disent qu'il leur est "arrivé de penser au suicide". Les écrans pourraient être responsables selon certains spécialistes. © REUTERS

Chez les 12-18 ans, 28% disent qu’il leur est « arrivé de penser au suicide ». Les écrans pourraient être responsables selon certains spécialistes. © REUTERS

SCOTCHÉS A LEURS ECRANS – Près d’un adolescent sur deux est en souffrance psychologique. En cause : la drogue, l’alcool mais aussi les écrans…

Le constat est alarmant. Selon un rapport de l’Unicef rendu public mardi, plus d’un tiers des 6-18 ans sont en état de « souffrancepsychologique », une proportion qui augmente avec l’âge et atteint près d’un adolescent sur deux (43%) de plus de 15 ans. Pire, chez les 12-18 ans, 28 % ont déjà pensé au suicide. De nombreux facteurs seraient responsables de ce mal-être. L’alcool et la drogue sont très souvent pointés du doigt. Autre cause de ce spleen selon l’Unicef, les écrans, toujours plus nombreux dans notre quotidien.

>> LIRE AUSSI – 28% des ados français ont déjà pensé au suicide

Les écrans ont-ils pris trop de place dans la vie des jeunes ? « L’esprit d’un enfant est influencé par tout parce que l’imagination est très grande », explique Catherine Dolto, co-auteur du rapport de l’Unicef et fille de la célèbre psychanalyste Françoise Dolto. Les smartphones et autres tablettes font partie des mauvaises influences pour cette pédiatre. « On a laissé s’installer quelque chose qui est toxicomaniaque. On a laissé les écrans prendre une place énorme et déverser un contenu qui est nocif », déplore-t-elle.

Le monde, un miroir réel des écrans virtuels ? « Il n’est pas vrai qu’on peut aller à l’école et rencontrer ses amis, ouvrir son esprit pour apprendre après avoir baigné dans 15 flaques de sang et zigouillé plein d’ennemis virtuels », estime Catherine Dolto. Et d’expliquer : « toute notre société à travers les représentations qu’elle donne, la publicité, ce qu’il se dit sur les écrans, la violence qui est donnée à voir, le sadisme, on jouit de faire peur, on jouit de faire mal. Forcément, les jeunes nous renvoient une image du monde que nous leur proposons ».

Source : Europe1

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