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Protection des baleines : Oceania fait le bilan de sa 2ème édition

©Oceania

Après le succès de la première édition du projet « Vigie Sanctuaire » Charlotte Esposito, biologiste marin, fondatrice et directrice de l’association Océania exposait ce mardi les résultats 2019. La conférence présentait également les perspectives d’avenir afin de mieux comprendre ce phénomène et de proposer des mesures de prévention plus efficaces.

Pour rappel, le projet Vigie sanctuaire vise à limiter le risque de collisions entre les baleines à bosse et les navires à grande vitesse (Terevau et Aremiti) entre Tahiti et Moorea durant la saison des baleines. Pendant cette période, des observateurs de mammifères marins MMO (« Marine Mammal Observer »), formés et désignés par l’association, travaillent avec les capitaines de navire pour éviter les risques de collisions.  Pour cette seconde édition, le dispositif présente un bilan encourageant :« 739 heures d’observation pour l’année 2019 et une surveillance ayant permis de détecter 49 cas potentiels de collision entre un navire et un cétacé », explique la biologiste marin. Ainsi, « la règle qui prévaut est la distance de sécurité entre la baleine et le navire : 200 mètres le code est vert, moins de 20 mètres il passe au rouge ».

La réussite du dispositif passe avant tout par le rôle essentiel de l’observateur : « L’observateur travaille avec le capitaine pour être sûr que le navire garde le bon cap et que celui-ci ne rentre pas en collision avec ces animaux » témoigne Charlotte Esposito.

Malau Lemonnier, chargée en communication de l’association Oceania explique que le lien tissé avec l’équipage est « fort » et « sans eux, on ne peut pas travailler ».

Si aujourd’hui, le travail de l’association semble porter ses fruits, les risques de collisions sont de plus en plus fréquents. « Ces collisions résultent de l’augmentation du nombre de navires dans le trafic maritime mais aussi de la taille des bateaux », regrette Charlotte Esposito. La biologiste se veut toutefois rassurante : « Toutes ces analyses nous permettent de mieux comprendre ce phénomène et donc d’apporter au mieux les solutions que nous jugeons les plus appropriées ».

L’idée est donc d’inscrire le projet sur le long terme. « C’est important pour nous de présenter des réponses pour l’avenir, mais le plus important reste le rôle d’observateur et sa mission », ajoute la fondatrice de l’association.

La biologiste précise également que l’association intervient dans le milieu scolaire à travers la mise en place d’ateliers pédagogiques dans le but de sensibiliser la jeune population à ce phénomène. « Nous tenons vraiment à être une association pédagogique », insiste la biologiste.

L’association Oceania tiendra des conférences le samedi 15 février à 14h au débarcadère de Pao Pao à Moorea puis le mercredi 19 février à 18h au musée de la Perle, immeuble Wan à Papeete.
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