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Réforme de l’apprentissage : les premiers apprentis sont sur le marché

Plus attractif pour les candidats, plus incitatif pour les entreprises, c’est le nouveau dispositif expérimental d’apprentissage. Porté par le ministère du Travail, le SEFI et le Centre de formation pour adultes (CFPA), ce projet pilote propose aux bénéficiaires sélectionnés une formation en alternance sur trois ans maximum, alliant pratique et enseignements théoriques. Dix jeunes, futurs réceptionnistes d’hôtels, ont reçu leurs dossiers ce matin, et vont se mettre à la recherche d’entreprises et de maîtres d’apprentissage qui puissent les accueillir.

Ce lundi, ils étaient une dizaine de jeunes à recevoir les fameux dossiers d’apprentissage qui vont leur permettre de chercher leurs stages en entreprise, la partie pratique de leur formation. La partie théorique sera dispensée par le CFPA cette année dans quatre métiers en tension  – réceptionniste et gouvernant(e) en hôtellerie aujourd’hui,  mais aussi conducteur de travaux de génie civil pour le BTP, et monteur-dépanneur frigoriste pour le secteur installation et maintenance. Si le dispositif est en place au fenua depuis plusieurs années déjà, il a été trop souvent « cannibalisé » par les autres dispositifs d’aides à l’emploi. La nouvelle version se veut plus adaptée au marché local et tend véritablement vers la professionnalisation des jeunes sur une période d’une à trois années. « Nos apprentis seront des salariés, précise Virginie Bruant, ministre du Travail. Ils auront une vraie couverture sociale. »

Une formation gratuite, un statut de salarié, mais aussi une main d’œuvre supplémentaire pour les entreprises… un package qui coûte un peu plus de 1,8 millions de Francs au Pays, par apprenti et par an. La prise en charge du salaire par le Pays est de 100% la première année,  90% la deuxième et 80% la dernière. Les cotisations patronales sont elles aussi partiellement prises en charge, à raison de 70%, puis 50% et 30%. À terme, l’objectif est de permettre aux demandeurs d’emploi d’acquérir un titre ou un diplôme tout en expérimentant le monde du travail. C’est le cas de Tereani va qui pouvoir se mettre en quête d’un contrat d’apprentissage de réceptionniste en hôtellerie. « Un rêve » qui commence à se réaliser, dit-elle, alors qu’elle cherche du travail depuis qu’elle a arrêté ses études en 2019. Elle avait d’abord suivi une formation du Sefi, c’est ainsi qu’elle a été intégrée dans ce nouveau dispositif.

Pour cette année, l’objectif est de pouvoir lancer 300 contrats d’apprentissage destinés aux 16-28 ans, soit le double de ce qui existait jusqu’ici. Et sur ce sujet, comme sur d’autres autour de l’emploi, la ministre du travail Virginie Bruant sera l’Invitée de la rédaction demain, mardi 7 février, à 11h30 sur notre antenne et en live sur notre page Facebook.

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