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Justice : un an ferme pour le papi pervers

L’homme s’était adonné à des attouchements sur ses deux mootua. L’une des adolescentes s’était confiée à sa mamie, en vain. Et c’est finalement un signalement dans le cadre scolaire qui avait révélé l’affaire au grand jour. 

Un ancien vigile du gouvernement a été condamné cet après-midi à un an de prison ferme pour agression sexuelle. Dans cette affaire audiencée en huis clos partiel, les deux victimes avaient moins de 15 ans à l’époque des faits. Et c’est leur papi, le père de leur mère, qui avait abusé d’elles. L’ainée a été victime à quatre reprises de son grand-père alors que la cadette a subit une fois les gestes déplacés de ce dernier. Les faits remontent à 2020 mais c’est seulement en mai 2021, suite à un signalement dans le cadre scolaire, que l’affaire est révélée. C’est le comportement de l’ainée des sœurs – qui fondait en larmes sans raison apparente – qui a éveillé les soupçons. Elle avait fini par se confier à l’infirmière de son établissement. Sur la plus jeune, il s’était contenté de lui « caresser le sexe et les fesses une fois », sur le short. Le papi n’avait pas hésité à « piquer sa main dans la culotte » de la plus grande qui dormait dans le salon. Il s’était même prêté à des attouchements alors que la jeune fille dormait dans une chambre avec sa sœur. Cette fois-là il lui avait donné, en sortant de la pièce, un billet de 1 000 francs. Selon la jeune fille, il s’arrêtait seulement quand il entendait du bruit.

« C’est la faute de leur mère si elles mentent »

La victime avait parlé des agissements de son grand-père à sa grand-mère, mais avait été menacée par cette dernière qui doutait des propos de sa petite fille. « Ne dis rien sinon ton grand-père va te tuer », avait-elle lâché à l’adolescente. Pourtant, au lendemain de cette confidence une dispute avait éclaté entre les grands-parents. Une altercation que la mère de la jeune fille avait d’ailleurs surprise sans pour autant pouvoir se confronter à son père. Si toutes les auditions et les expertises psychologiques incriminent le papi, il a nié les faits à la barre. « Je ne suis pas un menteur ni un violeur, a-t-il répété. C’est la faute de leur mère si elles mentent. Elle n’éduque pas ses enfants. » Il a même expliqué au tribunal que le procès-verbal de son audition avait été falsifié. Pour l’avocate des jeunes victimes, l’agresseur s’est montré particulièrement insupportable lors de ce procès : « Qu’il ne veuille pas reconnaître les faits, c’est une chose, mais pire que tout, il les traite de menteuses alors qu’elles sont en souffrance ». Elle a demandé 500 000 francs d’indemnisation pour chacune des victimes. Le ministère public a requis 2 ans de prison à l’encontre du « tyran domestique ». Le tribunal l’a finalement condamné à 3 ans d’emprisonnement, dont 2 ans assortis d’un sursis probatoire avec l’obligation d’indemniser les jeunes victimes.

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