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Le Tapura « bien ancré, mais avec quelques signaux d’alerte », dit Édouard Fritch

©CP/Radio1

 

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Édouard Fritch reconnaît dans les résultats du second tour de l’élection présidentielle en Polynésie la marque de la défiance envers sa majorité et lui-même. La courte avance d’Emmanuel Macron en Polynésie est une sanction contre le Tapura, une sonnette d’alarme qui doit inciter ses élus à repartir sur le terrain pour les législatives et, ensuite, les territoriales, en expliquant mieux l’action du gouvernement, déclarait-il ce dimanche.

Dimanche en fin de matinée, Édouard Fritch ne cachait ni son soulagement ni le fait que les résultats sont malgré tout une sorte de sanction adressée au Tapura.  Soulagement parce que la « continuité » du travail entamé avec Emmanuel Macron est assurée. Mais il reconnaît aussi que « tout le monde s’est regroupé autour de Marine Le Pen pour faire obstruction au Tapura Huiraatira et me sanctionner moi-même. » Un Tapura qui est encore « bien ancré, mais avec quelques signaux d’alerte ».

Et avant de se relancer dans la campagne pour les élections législatives, le président du Tapura convient que toutes les communes rouge et blanc ne se montrent pas égales en termes de service après-vente. La crise économique en approche demande que tous les maires Tapura fassent un effort de communication et de pédagogie, dit-il.

« Les gens ne comprendraient rien si on ne va pas leur expliquer que notre majorité est là pour les protéger encore une fois, d’où la taxe qui devient un outil politique pour l’opposition. Mais ils ne peuvent pas le deviner si on n’est pas sur le terrain pour leur expliquer la stratégie du Tapura huiraatira. » Sur le fond du programme pour la Polynésie du Rassemblement national, Édouard Fritch note « une certaine similitude avec ce que nous faisons aujourd’hui, mais la surenchère en politique, les gens savent ce que ça veut dire, ça n’engage que ceux qui écoutent. »

S’il est déçu par le taux d’abstention alors que les élus et militants Tapura avaient été appelés à aller à la rencontre de la population, il déclare pourtant que les relations internes du Tapura sont bonnes, y compris avec les maires des communes où Emmanuel Macron est arrivé en seconde position. Il ne perd pas de vue, dit-il, que la préparation des élections territoriales a déjà commencé.

Mais avant cela, il y a les législatives, pour lesquelles il faut donc remotiver les troupes. La candidate à la députation sur la deuxième circonscription, Tepuaraurii Teriitahi, entend contribuer à « donner à Emmanuel Macron un majorité solide » : « Il faut retourner sur le terrain, entendre la population, expliquer surtout des choses qui ont besoin d’éclaircissements, mieux communiquer, en tout cas tirer les leçons du message qui nous a été envoyé à travers ces élections. »

Une opposition pas à la hauteur ?

Oui, reconnaît Édouard Fritch, le manque d’exemplarité de certains élus durant la crise sanitaire est l’une des explications du désamour de la population pour ce rendez-vous électoral et la classe politique en général. Mais il s’étonne tout de même : « face à tout le travail qui a été fait, je ne crois quand même pas que ce petit accident vienne tout remettre en cause ».Particulièrement lorsque l’opposition est si peu active à l’assemblée, dit il  – « 80% de nos délibérations sont adoptées à l’unanimité, ce qui est un résultat médiocre pour la démocratie. » 

Une chose qui ne semble guère inquiéter Édouard Fritch, en revanche, c’est le poids réel du Amuitahiraa : « J’ai entendu ce matin une interview de Gaston Flosse où il revendique les voix de Le Pen, ce qui a mis Minardi dans tous ses états. Mais enfin voilà, lorsque que quelqu’un commence à faire son nid dans celui des autres comme un coucou, ce n’est pas un signe de force. »

Édouard Fritch sera l’Invité de la rédaction de Radio1 mardi 26 avril à 11h30 à suivre en direct sur notre antenne et sur notre page Facebook

 

 

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