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Les transports aériens font redécoller l’inflation

Si l’indice des prix à la consommation repart à la hausse au mois de juillet, c’est principalement du fait de l’augmentation des billets d’avion. Sur un an, l’inflation est estimée à 2,5% par l’ISPF, qui l’estimait à 8,5% en fin d’année dernière. Le gouvernement semble très prudent sur le sujet : les prix des carburants n’augmenteront pas en septembre malgré le bond des cours mondiaux, et aux dépens des finances publiques.

La pause n’aura été que très passagère : après une baisse de 0,4% en juin – la première en 19 mois – l’indice des prix à la consommation (IPC) est reparti à la hausse en juillet. +0,3% : c’est en tout cas le constat de l’ISPF, présenté comme tous les mois en conseil des ministres ce mercredi. L’augmentation s’expliquerait « essentiellement par la hausse des prix des transports (+ 1,7 %) à travers la hausse saisonnière des prix du transport aérien de voyageurs (+ 16,8 %) ». Pour preuve : l’indice général hors transport baisse, lui, de 0,1% sur le même mois de juillet. Les prix de l’ameublement sont aussi à la hausse, de même que ceux de l’habillement (+0,5%), tandis que les prix des produits alimentaires pointent en juillet à la baisse par rapport au mois précédent (-0,8 %, avec là aussi de probables effets de saisonnalité), comme ceux du logement (- 2,6 %).

Après des bonds de l’IPC qui avaient atteint 1,8% par mois au milieu de l’année 2022, l’inflation reste en voie d’accalmie. Entre juillet 2022 et juillet 2023, l’indice général des prix à la consommation augmente de 2,5 % contre 8,5% en fin d’année dernière. À noter que l’inflation sur douze mois glissants est estimée à 2,5% en métropole en juillet, et à +0,3% en Nouvelle-Calédonie.

Le Pays subventionne toujours les hydrocarbures

Le conseil des ministres a aussi annoncé le maintien des prix des hydrocarbures aux valeurs actuelles pour le mois de septembre 2023. Une décision qui s’inscrit dans un contexte de hausse des cours sur les marchés mondiaux toujours très volatile du fait de la guerre en Ukraine ou des projections économiques asiatiques. Le gouvernement parle d’une hausse de prix de « 6,8% pour l’essence, 10,3% pour le gazole et 9,8% pour le pétrole par rapport aux importations précédentes ». Ce qui veut dire que la collectivité compensera avec des deniers publics, et au travers du Fonds de régulation des prix des hydrocarbures, les hausses qui auraient dû s’appliquer à la pompe pour les professionnels et particuliers. Il s’agit de « prioriser la protection des Polynésiens face à une inflation qui demeure élevée », précise la présidence. Le coût de cette nouvelle « protection » n’est pas précisé. En 2022, c’est 7 milliards de francs qui avaient été injectés dans le FRPH pour assurer une stabilité des prix du carburant.

 

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