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Opération sensibilisation pour la sécurité en mer


La brigade nautique de Papeete, comme les unités de gendarmerie des îles, ont enchaîné les contrôles à bord de navires de plaisance, ce weekend. Objectif : rappeler les règles de sécurité, vérifier le matériel de bord, et éventuellement sanctionner les imprudences les plus graves. Le tout pour faire baisser les chiffres des accidents : d’après la gendarmerie, 13 personnes ont déjà perdu la vie en mer au fenua depuis le début de l’année. 

Permis, papiers, gilets ou fusées… Pour chaque embarcation, les mêmes questions de la brigade nautique, unité spécialisée de la gendarmerie que l’on croise souvent en opération aux abords des lagons de Tahiti. Ce samedi, les contrôles se font dans un cadre particulier, celui d’un week-end de sensibilisation à la sécurité des loisirs nautique. Petit hors-bord ou gros voiliers, jet-ski ou traîneurs de bouées… Toutes les embarcations à moteurs sont potentiellement concernées. « Il existe pour chaque classe de navire des équipements de sécurité obligatoires, rappelle le major Florent Baubiet, qui dirigeait l’opération entre Faa’a et Punaauia samedi. Il faut s’assurer que tout est à bord, que ce matériel est rapidement accessible, et en bon état ». Des écopes et gonfleurs, jusqu’aux radeaux, feux de signalisation, ou VHF pour les navigations plus lointaines… La liste de matériel obligatoire est détaillée dans les petits fascicules édités par la DPAM ainsi que sur le site internet de la direction. Et si ces opérations sont destinées à la sensibilisation, des procès-verbaux sont fréquemment dressés pour régularisation. Voire sanction en cas de manquement grave, comme le rappelle le responsable de la brigade nautique.

Parmi les infractions les plus fréquemment constatées : des documents administratifs laissés à la maison, des fusées de détresse périmées, des sorties wakeboard sans gilets ou sans observateur pour assurer la sécurité… Même si plusieurs PV ont été dressés ce samedi, Thomas Pidou, gendarme et plongeur de la brigade nautique, estime que « la réglementation est globalement respectée » en Polynésie. Les plaisanciers devraient simplement prendre l’habitude de faire un inventaire régulier.

418 opérations de secours l’année dernière

Cette opération d’un week-end, déjà menée début juillet, devrait se répéter en septembre et octobre. L’objectif n’est pas de faire pleuvoir les amendes, mais bien de faire baisser les chiffres des accidents, insiste Dominique Bourgnon de Layre. « Cela a évidemment une vocation de prévention », explique le commissaire de marine, qui prend son poste ces jours-ci en tant que conseiller pour l’action de l’État en mer auprès du contre-amiral Jean-Mathieu Rey. Pour rappel, la Polynésie a connu en 2019, 32 blessés et 6 décès en mer, malgré les 418 opérations de secours déclenchées par les autorités. Les chiffres 2020 sont, en la matière, inquiétants, avec déjà 13 décès en mer.

 

Ces journées de sensibilisation ont été mises en place par la commission maritime mixte État – Pays, qui dispose d’un groupe de travail spécialisé sur la sécurité des loisirs nautiques. C’est pourquoi, en plus de la brigade nautique, la Gendarmerie, la Marine, la police aux frontières ou la Fédération d’Entraide Polynésienne de Sauvetage en Mer (FEPSM) peuvent être mobilisés pour ces contrôles. Lors du premier week-end de l’opération, début juillet, 113 navires avaient été contrôlés et 76 infractions relevées. Avec, en bout de chaîne, une réflexion des autorités : « En fonction de la typologie des infractions qui observées, le groupe de travail va pouvoir envisager des changements dans la réglementation », pointe Dominique Bourgnon de Layre.

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