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12 futurs entrepreneurs « incubés » par la CCISM

La CCISM, qui fête ses 140 ans cette année, récompensait samedi matin douze candidats issus du programme Tumu. Un programme d’accompagnement déployé par Prism, l’incubateur de projet de la CCISM. Ce projet est soutenu par la commune de Faa’a, en partenariat avec le Contrat de ville de l’agglomération.

C’est avec beaucoup de fierté que les douze participants au programme Tumu ont arboré ce matin leur certificat lors de la cérémonie de clôture du programme. Pour ces 12 candidats, l’objectif était de mettre en avant leurs idées et leur état d’esprit d’entrepreneur. Parmi eux, beaucoup rêvent de créer leur entreprise et de dynamiser la commune de Faa’a, notamment dans les quartiers prioritaires dont beaucoup sont issus. « Je veux me battre pour devenir entrepreneur, c’est mon rêve de toujours (…) si j’y arrive, j’espère pouvoir apporter quelque chose en plus à ma commune et au Pays » nous confie un candidat récompensé.

Tout a commencé le 14 aout dernier, PRISM avait lancé une action d’émergence via l’opération Te ‘ui ‘api ‘aravihi. Cette action avait rassemblé plus de 30 participants. Pendant cette journée, les participants répartis en équipes de 5 ont pu se confronter à la réalité de la création d’entreprise. Ils ont dû tous travailler ensemble pour développer une offre, une politique de prix, un circuit de distribution et imaginer des moyens de faire connaître leur entreprise à partir d’un scénario imposé ou libre. À l’issue de ces différents travaux, chaque équipe devait présenter son projet à l’oral à toute l’assemblée. Dans un second temps, les participants ont pu candidater au programme d’accompagnement d’une durée d’une semaine. Parmi l’ensemble des inscrits 12 candidats, les finalistes, ont été sélectionnés selon leur motivation, leur état d’esprit entrepreneurial et la dynamique d’échange qu’ils impulsaient dans leur équipe.

Des frites de taro pour sensibiliser la population à l’écologie

« Mon projet consiste à prendre les produits locaux et les transformer » explique Heimiri Tekori, future entrepreneuse. La jeune femme prend l’exemple des frites de taro : « Je veux que les snacks cuisinent davantage le taro par exemple, il faut arrêter avec la pomme de terre (…) il faut revoir le mode de cuisson par ailleurs, on découpe les taros, on les mets à l’air chaud, puis à l’air humide, on les congèle puis hop à la cuisson ».

En outre, Heimiri Tekori souhaite promouvoir les richesses naturelles du fenua et sensibiliser la population aux problèmes environnementaux : « Les clients pourront utiliser des contenants recyclables ».

 

Une application mobile pour aider les touristes à découvrir la beauté du fenua

Autre futur entrepreneur du fenua présent à la cérémonie, Toariki Lenoir. Le jeune homme de 19 ans souhaite développer une application mobile pour aider les touristes à se retrouver et se repérer, notamment à Papeete. Le jeune homme est parti du constat que le touriste, toujours plus nomade, exige d’avoir la possibilité de se connecter de façon permanente, et de disposer de services utiles  en voyage.  » À chaque fois que je vais à Papeete, je vois des touristes complètement confus (…) rien n’est mis en oeuvre dans la capitale pour permettre aux touristes de visiter Papeete avec aisance » explique Toariki Lenoir.

Par ailleurs, afin de concrétiser son projet le jeune homme compte bien recevoir un coup de pouce de la municipalité de Papeete : « J’ai l’intention de demander des subventions de la commune puis aussi des aides du territoire afin de développer cette application ».

À l’issue de la cérémonie de clôture, Capucine Moyrand, responsable accompagnement et innovation Prism, souligne que cette toute première édition du « programme TUMU » est un projet pilote. A terme, PRISM envisagerait de travailler davantage avec les cellules emploi des communes.

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