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Pétition du Tavini : « c’est la signature qui compte, mais le billet, ça peut aider »

Le parti indépendantiste avait installé un stand devant le Palais de justice ce matin. Une centaine de personnes, des militants fidèles pour la plupart, ont déjà signé la pétition, qui réclame la réintégration du peuple polynésien dans ses droits. Tous ont glissé un billet dans l’urne prévue à cet effet, même si le don est désormais présenté comme « optionnel ».

Top départ pour un an de collecte pour le Tavini. Malgré la pluie, le parti bleu ciel avait installé un petit stand et quelques banderoles devant le palais de justice de Papeete. Sur la table, des exemplaires du document à signer : une « Pétition pour la réintégration du peuple de Polynésie Française / Maohi Nui dans ses droits, pour son accession à l’indépendance et pour la réparation des crimes nucléaires contre l’humanité ». Une démarche qui avait été expliquée, hier, par Oscar Temaru. Elle doit permettre à la fois de recenser les soutiens à l’indépendance et pourquoi pas de resserrer les rangs autour du leader indépendantiste, victime, selon ses soutiens « d’un acharnement de le justice coloniale ». Heimata Estall, la secrétaire générale adjointe du Tavini, espère que cette pétition provoquera un réel « soulèvement populaire » pour obtenir « une vraie indépendance dans notre pays ».

Parmi les premiers signataires, ce matin, beaucoup de militants fidèles qui ont tous déposé un billet dans la grande urne placée au milieu du stand. L’idée de cette collecte, qui doit notamment servir à « financer les procédures devant l’Onu » a fait débat ces derniers jours. Ce matin, sur le stand, certains assuraient que le don d’argent était « optionnel ». Il n’en reste pas moins très encouragé, les cadres du Tavini ayant bien parlé d’un minimum de 1 000 Francs par signataire.

Oscar Temaru met 50 000 francs dans l’urne

« C’est une pétition, donc c’est la signature qui compte, mais le billet, ça peut aider », sourit Teva, soutien du Tavini « depuis au moins 30 ans » et qui tenait à être là ce matin. « Il faut savoir que cette pétition, on veut l’amener devant l’assemblée générale de l’Onu, il faut se rendre là-bas, faire des procédures, on a un avocat sur place… liste Heimata Estall. Tout ça engendre des coûts et il doit appartenir à tout le monde aujourd’hui de contribuer ».

La cagnotte a connu un bond en milieu de matinée, avec le passage d’Oscar Temaru lui-même. Le maire de Faa’a, qui conteste la saisie pénale de 11 millions de francs effectuée sur son compte début juin, a voulu montrer l’exemple, et glissé pas moins de 50 000 francs dans l’urne.

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Journal de 12:00, le 31/07/2020

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